4, Rue Aristote chez Guy de Dampierre

Dès son arrivée à Bruges, Guy avait jeté son dévolu sur une jolie maison bourgeoise dans la rue d'Aristote, proche de la place Saint Ange et sur le canal qui fait face au Château. Il en aimait la façade, mais il préferait encore plus le côté qui donnait sur l'eau.

Il ne lui restait plus qu'à meubler dignement son nouveau logis pour pouvoir recevoir comme il se doit.

4, Rue Aristote chez Guy de Dampierre Brugge-canal

4, Rue Aristote chez Guy de Dampierre Brugge-canal

Bien que jolie, la maison manquait clairement de tout ce qu'il fallait pour la rendre chaleureuse. Les murs étaient nus et le peu de mobilier diponible était d'un style vieillot, seul un vieux siège de bois semblait tenir convenablement sur ces appuis.

C'est sur celui-ci que Guy décida de s'asseoir pour réflechir aux aménagements à faire et en prendre note. Il approcha le lourd fauteuil de bois de la table branlante, sortit de quoi écrire de son sac et se posa sur le siège. Il ne fallut pas plus d'une seconde pour que celui-ci se dérobe sous le poid, pourtant raisonnable, du jeune hobereau. Celui-ci, les fesses sur le sol, au milieu du bois brisé, poussa un soupir. Il se releva et testa plusieurs chaises avant d'en trouver une qui pourrait soutenir la pression d'un homme habillé et sec, tant il n'était pas sûr qu'elle eut pu encaisser son poid s'il avait été mouillé.

Il s'assit avec précaution et se mit à écrire:

- Chaises, fauteuil,...

Il leva sa plume et appuya lourdement sur la table, fit balancer le plan de gauche à droite et d'avant en arrière; c'est bon, avec quelques renforts, elle devrait pouvoir tenir, le bois n'était pas pourri. Il poursuivis sa rédaction:

- ...clous, planche, rivets.

Pour la décoration intérieure, il imaginait l'une ou l'autre tapisserie. Pour le moment, de simples morceaux de toile constitueraient un isolant suffisant.

Dans la chambre, il n'y avait pas de lit, une simple paillasse jonchait à même le sol. Même si ces conditions spartiates ne dérangeaient pas Guy, il en avait l'habitude, il préferait tout de même pouvoir profiter enfin d'un certain confort. Un vrai lit et un vrai matelas seraient une vraie bénédiction pour se sentir bien chez soi.

Il n'oublia pas non plus de noter qu'il aurait besoin d'ustensiles de cuisine. Manger à l'auberge tous les jours risquait de se révéler ruineux.

Il posa son matériel décriture et se mit à l'ouvrage.

Alors qu'il déambulait en ville à la recherche de mobilier, il tomba exactement sur ce qu'il cherchait. Devant sa riche maison, les biens saisis d'un marchand failli étaient en train d'être vendus par quelque créancier avide.

Il était bien triste que le malheur des uns dut faire le bonheur des autres, mais ainsi allait le destin des hommes. Et il était préférable que ces meubles soient encore d'utilité à quelqu'un.

Voyant l'intérêt porté par le jeune homme aux objets étalés sur la voie publique, le vendeur s'approcha.

- Monseigneur, tous ces biens sont à vendre, le faquin a qui ils appartenaient dort désormais en prison, voila ce qu'il en coûte de vivre au dessus de son statut... et d'essayer d'avoir le vieux Reynaat.

Il accompagna la fin de sa phrase d'un ricanement à la fois torve et carnassier.

Qu'il se présente comme le "vieux Reynaat" amusait beaucoup Guy puisque, vieux, l'homme ne l'était pas beaucoup plus que lui. Bien que jeune, le type avait vraiment la tête et la voix de son emploi d'usurier professionnel. On pouvait voir dans son regard les chiffres défiler et combien, à la tenue du client, il allait pouvoir lui soutirer.

Avant même que Guy ait pu dire un seul mot, le "vieux" enchaîna.

- Venez voir à l'intérieur, mon bon Sire, il n'y a ici qu'une infime partie de ce que me dois l'imbécile qui ne sait pas ce que veut dire le mot "intérêt". J'ai dans la maison encore du mobilier, des draps, des rideaux, de la vaisselle... tout ce qu'il faut au bonheur d'un homme bien mis. J'ai même ses vêtements, il était plus gras que vous, mais je suis sûr qu'avec l'une ou l'autre retouche...

Décidemment, le bonhomme ne perdait jamais le nord.

- Et pourquoi pas sa femme? Tant qu'on y est! lâcha Guy, un peu malgré lui.

- Ah ça non, je lui ai déjà proposé de quoi rembourser ce que son époux me doit encore en travaillant pour moi. C'est qu'en plus d'être richement installé, l'homme mangeait chèrement aussi. Et cela, je ne puis aller le rechercher dans son gosier. Répondit l'usurier.

Ce type était décidemment infect. Guy préféra ne pas demander quelle pouvait être la nature du travail proposé à la pauvre femme et continua à suivre le créancier à travers les pièces de la maison de son débiteur. Il indiqua les pièces de mobilier et les draps dont il avait besoin. Quelques objets de confort quotidien l'avaient aussi interessé.

En peu de temps, le jeune homme avait trouvé tout ce dont il avait besoin. Il allait très certainement avoir besoin d'aide pour transporter tout cela jusque chez lui et il s'en ouvrit au "vieux" Reynaat.

- Ah, ben ouais, c'est juste!

Il alla dans la cage d'escalier et hurla.

-Eh, Oh! Les deux abrutis!

Un homme et une femme arrivèrent à l'étage supérieur en se hâtant. Reynaat leur adressa un brusque:

- Allez, plus vite, je ne vous paie pas à bailler aux corneilles.

Alors que la femme passait le pas de la porte, il la poussa pour accompagner du geste ce qu'il disait.

- Je vous présente les deux souillons qui iront porter tout ça chez vous. Ils travaillaient ici, mais que voulez vous que je fasse d'un idiot et d'un laideron pareils. C'est bien parce que j'ai besoin d'eux pour ranger, sinon, ils auraient déjà rejoint la masse des pouilleux qui envahissent les rues.

Son visage exprimait tout le mépris qu'il portait aux deux employés de maison et aux gens du petit peuple en général. Tandis que dans leur coin, les domestiques regardaient le sol, penauds, sans broncher. ce court immobilisme provoqua la rage de l'usurier.

- Et ben alors, bougez vous! Qu'est ce que vous attendez! Descendez-moi ce lit pour le porter chez Monsieur!

En disant cela, il donna une petite tape qui n'avait rien d'amical sur l'arrière du crâne de l'homme de maison.

- Oui, Messer Reynaat! Tout de suite Monsieur!

La peur se lisait autant dans sa bouche que sur son visage. Guy avait de plus en plus hâte de pouvoir cloturer sa relation commerciale avec l'horrible Reynaat.

- Laissez donc, Messire Reynaat. Sommes-nous si pressés?

- Non, bien sûr! Comme on dit chez moi, le client est roi! répondit ledit Reynaat d'une voix obséquieuse.

Le couple de domestiques chargea une charette à bras des objets acheté par Guy de Dampierre pendant que ce dernier discutait les prix avec l'ignoble usurier.

- Si vous voulez, je peux vous faire une reconnaissance de dette. Mes taux sont des plus attractifs.

- Non!... merci. répondit rapidement Guy dont l'échine fut parcourue d'un frisson quand l'horrible lui avait fait sa proposition de prêt. Il régla aussitôt comptant ce qu'il devait au marchand.

L'équipée s'ebranla lentement vers la Rue Aristote où Guy de Dampierre avait acquis sa maison.

La charette pénétra lentement dans la Rue Aristote en passant par la majestueuse Place Saint Ange. Du fait des travaux en cours dans plusieurs hôtels particuliers de cette place, l'animation et le trafic dans le quartier étaient intenses. Ca et là, artisans et ouvriers mettaient la dernière main à des matériaux de construction prêts à être intégrés aux aristocratiques bâtisses.

Guy indiqua sa maison aux deux aides que lui avait fourni Reynaat. Ils s'arrêterent pour décharger le contenu du chariot. Les objets les moins lourds furent emportés les premiers à l'intérieur et entreposé dans le hall d'entrée en attendant.

Le dernier objet à transporter était le lit. Guy avait décidé qu'on le monterait tout de suite dans sa chambre. Le meuble ouvragé était sinistrement lourd et le jeune homme prêta main forte aux deux domestiques pour le porter. Il se demandait comment ils avaient fait pour parvenir à le mettre sur la charette en premier lieu.

- Ho-Hisse! Dirent-ils en coeur à chaque paire de marche d'escalier.

Petit à petit, marche à marche, le lit trouva sa place dans la chambre à coucher. Une fois cela fait, ils s'arrêterent tous les trois pour se reposer. Le jeune homme eu le loisir de les observer plus attentivement. La femme, sans être d'une beauté fatale n'avait rien non plus du laideron décrit par le "vieux" Reynaat. Elle n'était pas mal faite, bien qu'un peu maigre. L'homme, pour sa part, était grand et costaud, il avait des mains caleuses de paysans ou de dur travailleur. Leur âge était difficile à évaluer tant leur condition les avait vieillis prématurement, mais il ne leur donnait pas plus de trente ans. Alors que les deux employés attendaient que Guy de Dampierre lui donnassent leur congé, il entama plutôt la conversation.

- Comment t'appelles-tu? Demanda-t-il à la femme.

- Marijke, Meneer... Je veux dire Monsieur.

- Et toi? lança-t-il à l'adresse de l'homme.

- Piet, Monsieur.

- Eh bien, merci Marijke et Piet. Sans vous je n'y serais pas arrivé.

- Ce n'est rien Monsieur, nous sommes là pour ça. répondit Piet.

- Et que comptez vous faire lorsque le Sieur Reynaat aura enfin écoulé tous les biens de votre Maître?

- Je ne sais pas Messire, nous n'aurons plus qu'à mendier, ou à rentrer au village pour aller grossir la masse des paysans.

- Ah bon, vous venez de la campagne?

- Oui, dit la femme, nous avons rejoint Brugge pour pouvoir vivre ensemble. Nous...

- La vie en ville est plus facile! coupa Piet en jetant un regard plein de reproche à Marijke.

Il ne faisait aucun doute que les deux s'aimaient et avaient avantage à ce qu'on ne le sache pas. Sûrement un amour désapprouvé par la société, ou pire, par la morale. Guy ne pouvait pas ne pas pousser plus loin.

- Et là, à la parfin, vous en avez trop dit ou pas assez. Donnez-moi la vérité, ou c'est moi qui vous l'arrache!

Le couple, gêné, restait coi. L'homme cherchait, d'un regard angoissé, un échappatoire. Voyant leur grand désarroi, Guy les pris en pitié et désammorça la situation.

- Je ne veux que la vérité. Après je vous laisse partir. Ou est-elle si honteuse que vous me passeriez sur le corps?

- D'accord, nous sommes d'un village à l'embouchure du Zwinne, commença la femme, et nos parents en ont appellés à la justice seigneuriale pour nous séparer. Ses parents, dit-elle en désignant Piet, des villains du coin, avaient déjà conclu accord pour le marier. Nous avons fuit pour pouvoir nous aimer. Si on nous retrouve... je ne sais ce qu'on nous fera.

Elle termina sa phrase, prit la main de son amant et ils se dirigèrent vers la porte avec un air de défi. Guy dégagea le passage sans discuter. Une fois qu'ils attinrent l'escalier, il les arrêta.

- Attendez! Ne vous inquiétez pas, je n'ai pas l'intention de vous dénoncer. Par contre, je souhaite vous faire une proposition.

Ils se retournèrent pour écouter le jeune homme.

- Je suppose que vous n'êtes pas impatient de revoir ce bon vieux Reynaat.

Leur regard était suffisament éloquent pour que Guy devine qu'il prononçait une évidence. Il poursuivit.

- je vous propose de me servir à la place. Peu de doute que votre ancien maître, méthodiquement dépouillé par son usurier, aura bien du mal à vous reprendre à son service. Je vous offre donc le logement, le couvert, des gages mensuels et des primes pour Noël, Pâques et à la Sainte Illinda. Vous pourrez ainsi vivre ensemble en toute quiétude, et...

Piet ne laissa même pas terminer Guy et se jeta sur ses mains pour les baiser. Il fut suivi par sa femme, plus hésitante.

- Merci, merci... que pouvons nous faire pour vous remercier?

- Contentez vous de respecter notre contrat: servez-moi bien et fidèlement. Pour commencer, nous allons devoir arranger cette maison pour la rendre accueillante.

- Mais avant toute chose, il vous faudra aller rendre cette charette à Reynaat, bien que ce soit une canaille, il ne doit pas être volé. Vous pourrez ainsi récupérer vos effets pour vous installer ici.

L'idée de retourner dans leur ancienne demeure n'avait pas l'air de les enchanter, mais il le fallait bien.

- Allons, allons, pas de simagrées. Je ne vais tout de même pas garder la cariole. En sus, je ne sais même pas quoi en faire. D'autant que l'horrible vous doit sûrement quelque gage.

Les arguments donnés firent leur effet. Guy ne sut jamais si Reynaat leur avait effectivement donné ce qu'il leur devait pour leurs services, mais ils revinrent avec leur paletot à peine une demi-heure plus tard.

Ils semirent tout trois à l'ouvrage et en quelques heures à peine, Guy de Dampierre pouvait déjà se satisfaire d'une chambre à agréable ou se reposer.

4, Rue Aristote chez Guy de Dampierre 48640140109a14ab54f

4, Rue Aristote chez Guy de Dampierre 48640140109a14ab54f

Alors que les trois nouveaux habitants de la maison était en plein ouvrage pour la rendre plus agréable à vivre que l'on découvrit l'accès à la cave. Celui-ci était dissimulé derrière un drap élimé et déteint qu'on avait décidé de remplacer.

Guy décida de se lancer dans l'exploration des lieux. Il déscendit les quelques marches de pierre et posa son pied sur un sol dur, mélange de pierre et de granit. Deux soupiraux qui donnaient sur le canal offraient suffisament de lumière pour voir où l'on mettait les pieds, mais pas beaucoup plus. La pièce était remplie d'objets en tout genre: armes, mobilier, tonneaux et autres ustensiles du quotidien. Il slaloma entre l'entassement de caisses pour vérifier l'état des tonneaux. Ceux-ci pouvaient encore être pleins, ou utiles. Mais l'humidité ambbiante n'encourageait pas à l'optimisme. Celle-ci devait avoir infligé de sérieux dégâts au bois.

Alors qu'il avançait dans ce capharnaüm, Guy sentit le sol se dérober sous son poid. Il tenta de se rattraper,en vain, et chut. Deux mètres plus bas, il atterrit sur un sol dur, sableux et caillouteux, que recouvrait une fine épaisseur d'eau.

Il resta allongé là quelques secondes, le temps de se remettre de sa stupeur, en regardant le trou béant qui s'était formé dans le sol de sa cave. Cet instant passé, il se releva en se frottant la tête, il put consatater n'avoir subi aucune blessure majeure, à peine quelques égratinures.

Il ne voyait pas grand chose, la faible lumière venue des soupiraux ne parvenait pas un étage plus bas, mais il pouvait voir très distinctement la forme du trou. Il sauta donc de toutes ses forces pour tenter d'en saisir le bord. La première tentative fut un échec complet. Il se réessaya à l'exercice, parvint à attraper la bordure mais celle-ci accompagna sa main. Il se résolut donc à appeller à l'aide. L'ayant vu descendre, Piet ou Marijke finiraient bien par s'inquiéter de la longueur de son absence.

- Eh, Ho! Venez m'aider, je suis coincé!

Il continua à crier ainsi à plusieurs reprises. A peine quelques minutes plus tard, il vit apparaitre la tête de Piet dans l'ouverture.

- Eh ben, Monsieur? Que vous est-il arrivé?

- Ca ne se voit pas? Je médite. Apporte plutôt de quoi me remonter!

Piet partit sans attendre pour revenir avec une corde et sa femme. Ils tinrent fermement la corde pendant que Guy se hissait à celle-ci. En peu de temps, il apparut à la lumière du jour et put profiter de l'aide de ses deux serviteurs pour sortir de ce piège.

Ses vêtements étaient mouillés et souillés par la chute. Mais il n'en avait cure. Il demanda à Piet d'aller chercher une torche, pour qu'ils puissent vérifier plus avant le contenu de la crypte qu'ils venaient de mettre à jour.
La torche en main, le jeune homme s'approcha avec précaution du trou. Force était de constater que la position était totalement inefficace pour en examiner quoi que ce soit là en bas.

Il tendit la torche à Piet et noua la corde autour de sa taille et expliqua à Piet et à Marijke de le descendre. Une fois dans l'antre, il se saisit de la torche et put enfin voir dans quoi il était tombé. La salle était voûtée, comme il l'avait deviné de prime abord. Elle était aussi beaucoup plus petite que ce qu'il avait imaginé. A peine quelques mètres séparaient les murs les uns des autres.

Après une exploration plus approfondie, il vit une ouverture dans le mur. Il se détacha et s'approcha de cette entrée. En s'approchant, il put distinguer que l'accès avait été muni d'une grille. Celle-ci semblait bien roulilée, mais, en tentant de l'ouvrir, il put voir qu'elle tenait encore fermement. Cependant, elle ne pourrait que céder sous les assauts répétés d'outils ad hoc. Un couloir partait de là en direction de la place Saint Ange, probablement en passant sous les caves des autres maisons. De là où il était, il ne pouvait voir le bout de ce tunnel, mais nul doute qu'il devait mener quelque part.

Guy décida de mettre fin à son expédition pour l'heure. Une avancée plus importante allait demander un peu plus de préparation. Il informa ses deux acolytes de son désir de remonter, éteignit la torche et s'agrippa à la corde.

Une fois en haut, il s'installa dans son bureau pour réfléchir à ce qu'il convenait de faire.

Le soleil se couchait lorsque Guy, Marijse et Piet remontèrent de la cave. Le maître des lieux ordonna que l'on place une paroi pour en interdire l'accès. Il interdit aussi que quiconque face mention de la découverte de la crypte tant qu'il ne le jugerait pas opportun. Les deux serviteurs opinèrent du chef en signe d'acquiescement et de bonnes compréhension des instructions qui leur avaient été données.

Mouillé et sali par sa chute sur le sol boueux du souterrain, Guy était pressé de se changer et de se laver, il demanda donc à Marijke de lui préparer un bain dans sa chambre. Cette dernière s'empressa de s'exécuter.

Se délassant dans l'eau tiède de la large bassine, Guy réflechissait à la manière de procéder. Il craignait que des dégâts supplémentaires ne se créent dans la cave, menaçant les fondations de toutes la maison. Il devrait donc s'adjoindre les services d'un maçon pour veiller à renforcer la structure qui s'étendait sous le bâtiment, et même au delà.

D'autre part, il se demandait aussi quel genre de secret pouvait bien cacher une telle excavation, passant en dessous des caves des habitations, et même probablement sous les canaux de la ville. Une telle prouesse technique n'était pas anodine. Cepandant, vu l'état avancé d'oxydation du fer de la grille, les lieux ne semblaient pas être entretenus de façon régulière.

Sa pensée le berça jusqu'à ce que l'eau du bain, désormais froide, le sorte de sa torpeur. Un frisson dû à la fraicheur le traversa. Il entreprit donc de sortir prit la toile blanche qui l'attendait, il s'essuya et se coucha avant de souffler la chandelle de sa table de nuit. L'obscurité s'installa et en fermant les yeux, le jeune homme ne put que s'en remettre aux conseils du sommeil réparateur.

Ce n'est que la lumière du jour qui fit sortir Guy de Dampierre des bras de Morphée. Sorti de son lit, il se diriga vers une petite bassine en fer blanc remplie d'eau froide dont il s'asperga le visage avant de se le frotter énergiquement. Il était désormais totalement éveillé et prêt à agir. Il enfila braie et chemise et descendit. Il put constater avec plaisir que ses instructions avaient été suivies et une lourde plaque de bois barrait l'accès à la cave. La cage d'escalier humait déjà bon le pain frais, dans la pièce principale, il découpa une tranche de la miche qui était encore chaude et moelleuse. Il l'accompagna d'un fin morceau de jambon alors que Marijke lui servi in bol de lait chaud. Il la remercia et bu, sans se faire prier, le breuvage.

Une fois rassasié, il alla complèter sa tenue. Il avait decidé de se rendre à la bibliothèque du château pour voir ce qu'il pourrait trouver. S'emparant d'une pomme, il prit son congé de Marijke et se dirigea vers le siège du pouvoir en croquant dans le fruit frais, saluant courtoisement les passants.

Arrivé au Château, il se fit guider sans difficulté jusqu'à la bibliothèque.

Peu de temps après, il pénétra dans une grande salle peu éclairée où trônaient un nombre impressionnant de rangées d'étagère en bois ouvragé contenant des milliers de volumes reliés, enroulés ou entassés.

Le préposé, un homme ni vieux ni jeune, au nez et au mains longs et fins et au teint cireux, lui proposa son aide.

Guy ne savait pas vraiment dans quelle direction chercher. Il avait bien tenté de trouver des indices quant à la date de la crypte qu'il avait découverte, mais l'humidité ambiante avait prématurément effacé toute trace du moment de la construction. Par ailleurs, le style architectural n'offrait pas plus d'indication chronologique.

Le temps passant, le préposé commençait visiblement à s'agaçer. Ce qui poussa Guy à directement lui demander.

- Qu'avez-vous concernant des souterrains passant dans la Rue d'Aristote?

Le préposé lui fit signe de venir le conduisant dans une des nombreuses rangées de livres. Soudainement, il s'arêta devant l'étagère portant la mention "MB AH VIII", il attrapa l'échelle coulissante et entrepris de monter quelques échelons. De là, il sortit un premier volume, imposant et lourd.

- Jean Crombaerts, Bruges, curiosités visibles et invisibles. 1389. Le Chapitre III devrait vous intéresser.

Il laissa tomber le livre poussièreux dans les bras du jeune homme et continua sa pérégrination à travers son univers de papier. Après quelques instants, il saisit un deuxième ouvrage relié.

- Saturnin de Malbeeck, Traité sur l'organisation du Cadastre de la Ville de Bruges de sa Fondation à nos jours. 1449.

Il déposa celui-ci sur les bras de Guy. Aussitôt un troisième bouquin vint les rejoindre.

Une dizaine de minutes plus tard, on ne voyait plus guère le visage du jeune homme qui, les bras endoloris par la charge,avançait précautionneusement dans les rayons. Enfin, le préposé redescendit de l'échelle.

- Voila, je crois que c'est tout ce que j'ai. Allons aux archives maintenant.

Guy ne put retenir un soupire de protestation dont l'homme ne tint aucun compte, continuant indifféremment et implacablement son oeuvre.

Arrivé devant une immense étagère ou étaient entreposé des milliers de rouleaux de papier.

- Voici les archives municipales concernant les constructions. Les années 1234, 1235 et 1236 sont manquantes en raison de l'incendie de 1382. Normalement, toutes les constructions qui ne concernent pas la sécurité sont ici. Si vous ne trouvez pas ce que vous cherchez, vous ne le trouverez nulle part.

De dépit, Guy laissa tomber lourdement le tas de grimoires qu'il tenait en main sur le sol.

Le bibliothécaire, le regarda d'un air mauvais. Le sacrilège commis lui semblait être sans équivalent.

- Je vous rappelle qu'il s'agit là de la propriété du Comté de Flandre et que tout dégât sera facturé à l'usager au prix nécessaire au remplacement du bien public endommagé.

Claqua sêchement le fonctionnaire.

Le jeune ramassa aussitôt le tas de livre en s'excusant et alla les porter sur la table la plus proche.

Il s'installa enfin et décida de commencer par le survol des lourds volumes reliés. La tâche s'annonçait longue et fastidieuse.

En effet, après plusieurs heures de recherche intensive, les yeux de Guy de Dampierre commençaient à se fatiguer. Nulle part, on ne mentionnait le fait qu'il y eut un réseau souterrain sous la vase des canaux de Bruges. Bon nombre d'ouvrage se félicitaient de la taille de certaines caves, certaines cryptes étaient même visibles, mais aucune ne se trouvait à une profondeur très conséquente.

C'est dans la lecture du "Mémoire traitant de la salubrité des canaux brugeois" de Francesco Mortezzini qui recommendait la construction d'un système d'égout passant sous la ville en évitant de se jeter dans les canaux de la Venise du Nord que l'espoir reprit. En effet, l'auteur écrivait en 1401 que "...comme nous savons, de par les travaux entrepris par la Cité au milieu du XIIe Siècle, qu'il est possible de creuser des galeries dans le sol meuble et sablonneux sur lequel est bâti la ville..." et un peu plus loin "...Malheureusement, cet ouvrage admirable, victoire de l'homme sur la nature dut subir les assauts et la revanche de cette dernière... ayant du deployer moult efforts pour parvenir à consolider à peine quelques mètres de souterrains, ce sont des ouvriers et ingénieurs brisés qui, impuissants, virent la pression des eaux inonder leur oeuvre..."

- Quelques mètres, tu parles. siffla Guy en pensant à la taille de la crypte.

Le jeune homme supputa que le secret devait avoir été bien gardé, mais il ne savait pourquoi on avait construit ces galeries. L'auteur n'en disait pas plus et vantait juste le fait qu'avec des moyens plus modernes et des machines de pompe hydrauliques ont aurait pu, à son époque, s'offrir, pour la somme "raisonnable" de 880 000 écus, un véritable système d'égoût. L'homme proposait d'ailleurs sa connaissance et ses services. Mais cela n'avançait pas beaucoup ses recherches. Cependant, il savait désormais à quelle époque chercher: le milieu du XIIe Siècle.

Hop, direction les archives cadastrales, dans la section à laquelle correspondait la moitié du XIIe Siècle. Le nombre des rouleaux était impressionnant. Il avait décidé de couvrir une période s'étalant de 1140 à 1160. Malheureusement, il dut rapidement déchanter, les parchemins étaient très incomplets, voire vides. Ainsi, pour l'année 1140, par laquelle il avait commencé, la seule chose inscrite concernait un obscur bail à ferme avec un noble local.

Il fallait avoir une autre approche, alors que le soleil se couchait et la lumière était bien insuffisante pour travailler.

En rentrant chez lui, Guy trouva sur la table un rouleau scellé aux armes de l'Ost comtal. On l'attendait le soir même pour aller bouter les bandits hors de Gand.

Il fit préparer son cheval pendant qu'il préparerait son paquetage et ses armes. A peine vingt minutes plus tard, il était prêt pour partir sur les bords de Lys.

Il écrirait à Maryse dès son retour pour lui conter ce qu'il avait découvert. Peut-être cela l'interessera-t-elle.

De retour de Gand, où la racaille avait été chassée sans difficulté de la maison communale, Guy se dirigea vers sa maison.

Ses dernières recherches sur le souterrain n'avaient pas été des plus engageantes. Aussi s'était bien dit qu'une exploration des lieux un peu plus approfondie serait la bienvenue.

A proximité de chez lui, il vit Marijke courir dans sa direction.

- Meneer Guy, Meneer Guy, 't is een ramp!

L'heure devait être grave, seule la nervosité et la panique lui faisait oublier son français. Le désastre devait être à la hauteur de son inquiétude.

Ils se hâterent tout deux vers la demeure, devant le bâtiment, Guy sauta de sa monture sur le sol et se dirigea vers l'entrée. Piet attendait juste derrière la porte armé d'un gourdin, prêt à recevoir quicinque tenterait de forcer l'entrée. Il s'effaça devant le maître des lieux.

La première chose que vit Guy était qu'on avait clairement fracturé l'entrée de la cave. Il faut croire que la nature de ses investigations avaient filtré. Il lança un regard interrogateur à ses deux domestiques.

C'est Piet qui se répondit.

- Et il y a pire Monsieur! Venez!

Il le dit avec calme et résignation. On pouvait tout de même lire un soupçon d'inquiétude dans les yeux. L'homme s'empara d'une torche qu'il alluma, guidant son maître dans l'escalier qui conduisait au cellier.

Arrivé en bas, Guy vit qu'on avait placé une échelle en bois sur le rebord du trou. Piet le précéda pour l'emprunter. Sans hésiter, le serviteur alla vers le corridor. La grille avait été forcée, à peine sizaine de toises plus loin, il baissa la flamme pour éclairer le sol. Deux corps gisaient dans l'eau qui recouvrait le sol. Juste au dessus d'eux, quatre lourdes chaines ponctuées par des boules comme celles qu'on trouvait sur les fléaux pendaient ensanglantées au milieu du couloir. Vu l'étroitesse des lieux, il n'y avait aucune chance qu'ils n'en réchappent.

- Voyons le bon côté des choses, mieux vaut eux que nous.

Siffla Guy de Dampierre avec un petit rire un peu nerveux.

Il fit signe à Piet de revenir en arrière et en profita pour examiner de plus prêt la première chambre, celle dans laquelle il avait chu. En examinant de plus prêt la trouée dans le plafond par laquelle on accédait à la salle souterraine, il remarqua qu'un anneau de pierre se dessinait nettement. Il était évident que le sol de la cave avait été conçu pour pouvoir céder à cet endroit précis, mais il était fort peu probable que les concepteurs du stratagème aient prévu que cela arrive sans qu'on en ait l'intention.

Guy fit redescendre la flamme vers l'une des colonnes et remarqua une inscription un peu passée autour de l'une d'elle. Il déchiffra l'inscription "IOANNES.DEGROOTIUS.FECIT".

- Jean De Groot l'a fait! prononça-t-il tout haut.

Ce nom lui disait bien quelque chose. Il l'avait surement lu dans l'un des nombreux livres qu'il avait consulté à la bibliothèque du Château. Il faudra qu'il vérifie.

Cependant, il abrégea son examination des lieux. Il avait deux cadavres sur les bras dont il convenait de se débarasser. La seule attitude convenable consistait à prévenir la Bourgmestre Maryse d'Assault et le Tribun Brezhonneg.

Remontant dans le salon, il s'installa à sa table de travail et écrit rapidement un mot sur un morceau de parchemin.

Citation :: Dame Maryse,

Je crois avoir découvert quelque chose du plus grand intérêt. Il me semble urgent que vous veniez chez moi. Cela ne peut attendre.

Je vous remercie d'avance de votre diligence.

Veuillez recevoir mes hommages respectueux,

Guy de Dampierre

Il relu, sabla, souffla et referma le document qu'il cacheta.

Il reprit aussi tôt sa plume pour en faire un exemplaire semblable au tribun.

- Sieur Brezhonneg, ....

- Mes considérations les meilleures, Guy-de-dam-pierre.
dit-il en terminant son oeuvre.

Il confia les deux plis à Piet pour qu'il les apporte aux deux magistrats de la ville. Il les entretiendrait des cadavres une fois qu'ils arriveraient. Une fois qu'il aurait pu entendre un récit un peu plus complet des événements.

Légende locale Nombre de messages : 1762 Date d'inscription : 28/03/2008

Chevauchant démon , le bourgmestre de Bruges parcoure les rues de la ville au galop.

La jeune femme avait reçu le matin une missive de Guy de Dampierre , jeune Brugeois qu'elle rencontrait bien des fois en taverne , ou sur le marché .

Elle appréciait cet homme , toujours présent quand on faisait appel à lui .

Maryse cabre sa monture arrivée devant la demeure de Guy , saute à terre et sans attendre va frapper à la porte .

Il ne fallut pas que Maryse frappe plus d'une fois pour que l'huis s'entrouvre. Piet s'effaça pour laisser passer le Bourgmestre de Bruges.

Guy se tenait déjà dans le hall d'entrée. Il accueillit Maryse avec chaleur, mais sans effusion joyeuse. Il faut dire que découvrir deux cadavres chez soi et qu'en plus ces derniers s'étaient introduits par effraction ne poussait pas vraiment à l'insouciance.

- Dame Maryse, bienvenue chez moi! J'aurais préféré que ce fut en d'autres circonstances.

D'un geste, le maître de maison l'invita à le suivre dans la cave alors qu'il lui faisait un rapide déscriptif de la situation.

- Je comptais bien faire appel à vous plus tôt, mais mon départ pour Gand a différé mes projets... d'un peu trop longtemps, malheureusement.

Ils étaient arrivés devant le puit qui donnait accès à l'énigmatique souterrain. Piet précéda tout le monde en bas et alluma les torches qu'il avait disposé en plusieurs endroits de la pièce.

- Nous avons vérifié, - dit Guy en indiquant le corridor- c'est le seul accès que nous avons pu découvrir. Hormis le plafond bien sûr.
- Il y a aussi cette inscription: "Ioannes Degrootius Fecit.", mais pas de date. J'ai pu lire qu'il s'agissait d'un échevin de la ville d'il y a un demi-siècle. Je n'ai remarqué l'inscription que récemment. Elle m'avait échappée jusqu'à hier.

Entre temps il avait pu se souvenir où il avait vu le nom de De Groot. C'était sur le mémoire de l'italien creuseur d'égoût. Une note au début du texte recommendait spécialement l'ouvrage à Jan De Groot, Premier Echevin de la Municipalité de Bruges.

- Mais ce n'est pas cela qui est le plus urgent. L'urgence, elle est là!

Prononça Guy en se dirigeant d'un pas vif vers le corridor et l'éclairant de sa torche.

Les deux corps ensanglantés et les meurtrières chaînes de fléau se découvrirent au regard de Maryse.

Légende locale Nombre de messages : 1762 Date d'inscription : 28/03/2008

Maryse n'attend pas très longtemps pour qu'on lui ouvre la porte , un homme qui lui est inconnu s'efface devant son passage.

C'est avec fort respect que Guy_de_dampière l'accueille , mais la jeune femme observe sur son visage une bien étrange inquiétude.

Mais à peine le temps de lui poser des questions , qu'il la conduit vers la cave .

Guy lui explique les derniers évènements qui se sont produit , mais cela n'empêche pas Maryse d'être surprise par le trou .

Le domestique descend le premier pour allumer les lieux et quand son hôte lui propose son aide pour le rejoindre en bas , la jeune femme sourit .

-Non point besoin d'aide Messire , je suis née sur une échelle .

à ses mots la jeune femme pense à son époux qui tremble à chaque fois de la voir escalader quoi que ce soit .

Mais son attention revient très vite sur ce qui se passe et ce que lui précise Guy.

La jeune femme regarde autour d'elle , puis observe la grille ,.

Guy lui parle d'un échevin , une inscription , tout cela commence à vraiment l'intriguer quand se découvre devant elle des cadavres .ensanglantés

à leurs côtés sans doute les armes utilisées pour les massacrer , car pour le Bourgmestre pas de doute c'est un massacre.

-Je vois que chez vous on ne rigole pas !

Maryse sourit doucement à Guy , simplement pour détendre l'atmosphère lourde qui règne dans le corridor.

-Mon ami si je peux me permettre de vous appeler ainsi , nous avons un mystère à résoudre , que pouvaient bien chercher ces hommes et qui a us si peur à vouloir les tuer ainsi !

Vu ce que vous dites , nous avons un Échevin qui aurait pu commander la construction de cet endroit ? Avez -vous prévenu quelqu'un d'autre à part moi ?

Guy répondit à la boutade de Maryse par un sourire en coin. En entendant sa question, il se dit qu'elle avait du mal voir la longueur inhabituelle des chaînes et qu'il lui paraissait, à lui, évident qu'il s'agissait d'un piège.

- A mon avis, ces chaînes viennent tout simplement d'en haut. Je suppose que les gens qui ont construit ceci n'aimaient pas vraiment les visites impromptues... Regardez

Il dirigea la lumière de la flamme vers le plafond en découvrant des crochets rouillés qui avaient cédé, fort probablement sous la pression provoquée par l'action du mécanisme fatal. D'ailleurs, la chaîne la plus à gauche pendait encore le long de la paroi.

- Quatre chaînes! Aucune chance de rater qui que ce soit.

- Pour ce qui est des personnes au courant de ceci, il y a vous, moi, Piet et Marijke et Messire Brezhonneg qui a reçu exactement le même message que vous. En fait, lui, ne saura que quand il arrivera. Sinon, je me suis contenté de demander de la documentation au château et j'y suis resté un bon bout de temps. Quelqu'un d'informé sur la nature de ce souterrain aurait pu demander au bibliothécaire ce que je faisais... Ou le bibliothécaire lui-même aura soupçonné quelque chose.

- Quant à Jan De Groot, c'est l'un de vos lointain prédécesseur. j'ai lu son nom dans un ouvrage qui lui était destiné en 1401 recommendant la construction d'égoût. Nul doute qu'il doit avoir quitté ce monde depuis longtemps.

Légende locale Nombre de messages : 1762 Date d'inscription : 28/03/2008

Maryse écoute sagement les remarques de Guy .

_J'avoue que je n'ai pas vu la longueur des chaînes , mais je me doute que c'est un piège et ma réflexion sur qui a pu les tuer était une question sans doute impossible à répondre . Je pense souvent tout haut et c'est difficile de me suivre , mon époux me le reproche souvent .

Jan De Groot un bourgmestre, intéressant .

Vous avez été au château !! possible que l'on vous aie aperçut là-bas , ou le bibliothécaire qui vous a aidés est impliqué lui aussi comme vous dites.

Dommage pour ces deux hommes , mais que cache ce souterrain .

Connaissons nous ces hommes ?

Maryse essaie de regarder de plus prêt malgré ces hauts le coeur en se demandant ce que fait Brezhonneg.

- Je crains d'être bien impuissant à répondre tout de suite à vos interrogations.
Pour l'heure, je crois que nous ferions bien de remonter ces deux pauvres hères. Je n'ai conservé les choses en place que pour vous permettre d'évaluer au mieux la situation.

- Quant à savoir ce que cela cache, je ne vois aucun autre moyen que d'avancer plus loin. Mais vous remarquerez que cela demandera beaucoup de prudence.

la dernière phrase avait été dite en désignant indisctintement les deux corps sans vie et les chaînes maculées de sang qui la leur avait otée.

- Nous ne savons qui ils sont, ou pour qui ils travaillent, mais nous pouvons conclure que quelqu'un croit que les mystères enfermés ici valent le coup de prendre bien des risques. Pour le moment, contentons nous d'une vigilance accrue; inutile de mettre la ville sens dessus dessous pour deux pendards.

- Peut-être les annales de la ville nous en apprendrons plus. Je dois vous avouer que je n'avais concentré mes recherches que sur le XIIe Siècle. L'inscription sur le mur me pousse à devoir chercher bien plus tard.

Légende locale Nombre de messages : 1762 Date d'inscription : 28/03/2008

-Je comprends mon ami ! Je me doute que tout cela a dû faire des remous quelque part .

Je pense aussi que si nous nous ne savons pas ce qui se cache ici , d'autres le savent peut être.

Ces deux hommes sont soient venus de leur propre chef ou quelqu'un les a commandité .

Que de questions et pourquoi je n'ai aucune mention de tout cela au bureau ? De ce souterrain dans les vieux dossiers.

Trop de questions se bousculent dans la tête de la jeune femme , elle est si curieuse et aventureuse que ce qui se passe l'intrigue à un point .

-Vous avez raison remontons ces corps pour l'instant ! Et ensuite continuez discrètement vous recherches mon ami , le plus discrètement possible .

Devant les interrogations en cascade de Maryse, Guy se contenta de répondre à la dernière question.

- D'accord, je continuerai. Mais vous n'auriez pas un homme ou l'autre à me prêter pour surveiller la maison. Il ne s'agissait peut-être d'une coincidence, ou d'une fausse interprétation. Voire même que ces deux-là travaillaient pour leur propre compte. Mais je crois que deux précautions valent mieux qu'une.

- Pour le moment je me contenterai de vérifier ce que les archives pourront me dire. Une fois que j'en saurai plus, je poursuivrai mes recherches sur le terrain. De toutes les manières, je vous tiendrai au courant.

- Allez en avant!

Sollicitant l'aide de Piet, Guy pris les bras du premier malandrin mort et invita l'homme à se saisir des pieds.

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