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 [Archive RP] Duel à l'Hostel d'Harlegnan

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Louis-Alexandre
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MessageSujet: [Archive RP] Duel à l'Hostel d'Harlegnan   [Archive RP] Duel à l'Hostel d'Harlegnan Icon_minitimeDim 18 Nov - 0:00

[Arielle_de_Siorac]

Bruges...

Dans la lumière déclinante de cette fin de journée d'octobre, le carrosse noir et or s'engagea dans des rues aux noms imprononçables. Noordzandstraat, Dweersstraat, Wulfhagestraat... De belles demeures, à l'architecture d'un raffinement particulier, encadroient des rues peu animées, mais où l'on voyoit néanmoins passer quelques manants à l'accoutrement étrange. Les occupants du véhicule, perplexes, s'émerveilloient de voir l'exotique capitale défiler devant leurs yeux.

Sint-Engel Plein... Heu... Place Sainct-Ange? Le cocher, incertain, s'arresta devant un étal pour mander son chemin jusqu'à l'Hostel d'Harlegnan.


Zijn daar, maat,* luy répondict un badaud en luy indiquant d'un geste un édifice derrière luy, de l'autre costé de la place.

Et quel édifice! Rarement ces Angevins n'avoient-ils vu une telle demeure! Mesme les luxueuses constructions parisiennes pouvoient estre jalouses de cette élégance!

Arrivés devant les portes, imposantes et puissamment gardées, les voyageurs descendirent de carrosse. En premier lieu, la petite Rose, surexcitée.** Puis, la servante, la mine inquiète. Enfin, Arielle mit pied à terre.

Cette dernière auroit paru méconnaissable à un oeil familier. Non qu'elle estoit défigurée, mais il y avoit dans son regard, dans sa démarche, quelque chose d'ombrageux, un égarement terrible, qui estoit en total contraste avec la délicate réserve qui l'avoit toujours caractérisée.

Tandis que Rose se délassoit les jambes autour du carrosse, Arielle s'avança par devers les gardes.


Bien le bonjour, mes braves. Je suis la Dame d'Azé et de Dissé-sous-le-Lude. Je suis venue icelieu à l'invitation personnelle de Messire Louis Hubert d'Harlegnan.

Oh, Mevrouw, je crains que Heer d'Harlegnan ne soit absent, luy répondict l'un d'entre eux. Il est en voyage.

Il n'est donc pas encorz arrivé... Je sais fort bien qu'il est en voyage, jeune homme. Je viens à peine de le quitter, il y a quelques jours, à Paris. Soit, je l'attendrai.

Les gardes, après consultation auprès de leurs supérieurs, acceptèrent de laisser entrer Arielle et sa mesnie. C'estoit probablement là une énième conqueste du fougueux Cerf, crurent-il. On leur réserva de spacieux appartements, avec vue sur la cour intérieure de la splendide demeure.



* C'est là, l'ami.
** EDIT: Création IG du petit Mathieu, qui a atterri... en Bretagne! Alors on va dire qu'il est là-bas chez ses cousins Dénéré pour étudier. Il arrivera plus tard à Bruges. Donc pour l'instant, seule Rose est restée avec sa mère.


Dernière édition par le Jeu 22 Nov - 5:34, édité 4 fois
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Louis-Alexandre
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MessageSujet: Re: [Archive RP] Duel à l'Hostel d'Harlegnan   [Archive RP] Duel à l'Hostel d'Harlegnan Icon_minitimeDim 18 Nov - 0:00

[Louis_Hubert]

La Belle Bruges - 2 jours plus tard.

Un drôle d'attelage franchi les murs de la ville, mais on reconnut rapidement l'ancien Comte des Flandres, et on ne s'étonna pas de l'extravangace de son entrée. En effet, le cheval, bien sellé, n'avait pas un, mais bien deux cavaliers! Bien entendu, le Cerf qui tenait les rênes en avant, et, plus étrange, une jolie demoiselle dont les mains étaient attachées derrière le dos et qui criait mille injures aux pauvres Vicomte, qui ne repondait que d'un sourire amusé, assis juste derrière lui, sur la même selle!

Enfin, devait-elle se dire, lorsque les sabots frappèrent une dernière fois la place Saint-Ange. Le Cerf mit pied au sol, son habituel sourire enfantin aux lèvres, et le plus délicatement possible, il fit descendre Ann, puis détacha ses mains, un petit frisson descendant le long de sa colonne en souvenir de l'origine du tissu qui attachait ses mains.


Te voilà à Bruges... J'espère que tu as aimé le voyage! Direction l'Hostel d'Harlegnan!

Et d'un geste de main grandiloquent il présenta le-dit hostel qui s'élevait furieusement d'un côté de la place Saint-Ange. Il sourit à Ann, qui ne semblait pas aussi heureuse que lui de venir ici, et il emboîta le pas vers la porte.

Goedendag Heer van Harlegnan, wacht een gast u, wij hebben hem een appartement in uw afwezigheid voorbereid.*

Il dit le tout en émettant une légère réverence. Le ton du garde était légèrement hésitant comme si il avait peur d'avoir fait une gaffe.

Perfect, hebt u goed mevrouw hier aanwezig in de aangrenzende kamer aan mienne gedaan, geplaatst.**

L'homme aquiesca d'un signe de tête et tourna les talons direction l'hostel pour faire annoncer les désirs du Vicomte, laissant la garde de la porte à un autre homme qui salua le Cerf d'une légère réverence.

*Bonjour Seigneur d'Harlegnan, une invité vous attend, nous lui avons préparé un appartement en votre absence.
**Parfait, vous avez bien fait, installez madame ici présent dans la chambre adjacente à la mienne.
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Louis-Alexandre
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MessageSujet: Re: [Archive RP] Duel à l'Hostel d'Harlegnan   [Archive RP] Duel à l'Hostel d'Harlegnan Icon_minitimeDim 18 Nov - 0:07

[Ann]

Enlevée sous son propre toit. Alors qu'elle ne demandait rien à personne. Revenue des noces princières, elle avait à peine eu le temps de souffler. L'embarquer ainsi. Mains liées qui plus est. Au moins avait-il eu la décence de lui permettre de faire le reste de la chevauchée convenablement assise.
Les premières minutes avaient été mouvementées. La Princesse hurlait, tempètait, injuriait et se serait volontiers débattue si elle n'avait crains de chuter sous les sabots de l'animal... entendons-nous, le cheval... pas le flamand... la distinction se fait grâce aux sabots!
Voyage éprouvant. Elle adorait voyager, mais pas dans ses conditions. De plus, ces mains liées ne lui permettaient pas de se tenir. Elle comprenait la précaution -elle aurait déjà écharper l'animal (le Flamand cette fois-ci) sans cela- mais avait du mal à l'accepter.
La fin du voyage se fit donc dans un mutisme bornée qui n'augurait rien de bon pour la suite. A peine se permit-elle quelques injures et noms d'oiseaux bien sentis lorsqu'ils passèrent les portes de la ville. De plus, elle était véritablement frigorifiée.Se retrouvant à descendre de cheval sans les mains, elle dut s'amuser à passer une jambe au dessus du cou du cheval et apprécia malgré tout l'aide du Vicomte, sans laquelle, sans aucun doute, elle aurait gouté le sol de la place Saint Ange avec le menton et non avec les pieds. Mais aussitôt les mains libérées, elle asséna une gifle magistrale et violente à LouisHubert, sans ajouter un mot de plus, les yeux tels un ciel d'orage. Et comprit à peu près de quoi il était question lorsqu'il parla. Car si elle ne parlait le Flamand, du moins le comprenait-elle en partie. kamer:la chambre...mienne... pas de souci...geplaatst... placée... et puis quoi encore. Se trouver dans une chambre contigüe à celle de l'ex Comte!


Je ne resterais qu'une nuit de toutes manières. L'on m'attends à Paris. Alors inutile de vous donner la peine de m'installer siii bien.

Et, sans se soucier de s'il avait compris ou non le propos, elle remonta ses jupons d'une main, et rentra sans attendre dans l'Hostel, lorsque l'effroyable pensée l'assaillie qu'elle n'avait que cette robe légère à se mettre. Quel pays sangdieu
_________________


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Louis-Alexandre
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MessageSujet: Re: [Archive RP] Duel à l'Hostel d'Harlegnan   [Archive RP] Duel à l'Hostel d'Harlegnan Icon_minitimeDim 18 Nov - 0:09

[Sebastien Deldor]

Sous une pluie battante, arrachante et pourfendante un chevalier déchu se présenta devant les portes de l'hôtel d'Harlegnan. Arrivé de Paris, il étoit à la recherche de celuy qui avoit volé l'impératrice de son coeur, ses enfants, ses titres et son honneur. Tous ses malheurs étoient de la faute de ce démon à l'horrible moustache!

Armé jusqu’aux dents, fou de rage, il vint hurler la colère divine qui grondoit en luy.


HARLEGNAN! Succube, sors de ton trou! C'est l'heure de ton chastiment!

Dans son avancé jusqu'aux portes, il fut arrêté par des gardes luy demandant de se calmer. Il continuoit de crier, ne voyant rien autour de luy, prêt à couper la tête de l'homme qui l'obsédoit.

Fier cervidé, à la lâcheté bien plus grande que le panache, aujourd'hui je t'ablaterai!

On finit par le laisser entrer et le faire attendre dans un salon.

Un homme, sûrement le serviteur de maison, luy dit
: Le Vicomte est occupé avec une visiteuse, veillez patienter.

Assis dans son mœlleux fauteuil, il fit mine de se reprendre quelque peu . Mais dans son for intérieur, il écoutoit avec attention la voix maligne en luy, qui disoit : Venge toi ! Coupe-luy la tête!

Dieu avoit formé un grand dessein. Il luy avoit permis de retrouver l'antre de ce démon. Il alloit luy permettre de mener à bien sa vengeance. Il alloit pouvoir récupérer la plus douce des femmes ; Arielle de Plantagenêt de Dénéré.


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MessageSujet: Re: [Archive RP] Duel à l'Hostel d'Harlegnan   [Archive RP] Duel à l'Hostel d'Harlegnan Icon_minitimeDim 18 Nov - 14:20

[LouisHubert]

Heer van Harlegnan! Heer van Harlegnan!*

La pluie fracassant les careaux couvrait légèrement le tumulte du serveur. Qui donc criait ainsi, et le dérangeait en si douce et agréable compagnie! Cela semblait urgent... Tant pis, il l'avait dit, il est occupé! Il retourna la tête vers la ravissante damoiselle, la peau si douce, le sourire si tendre qui était avec lui. Il ne put que lui rendre un tel sourire, émerveillé devant le charme et la beauté, ainsi que la sensualité, qui se dégageaient de chacun de ses traits, de chacun de ses gestes, de chacun de ses soupirs et gémissements. Il déposa doucement ses lèvres sur les siennes, oubliant soudainement ce qui l'avait tant dérangé dans les premiers instants.

...Heer van Harlegnan!

Une nouvelle fois, le langage gutural flamand vint briser le doux silence complice. Énervé, il releva la tête et soupira d'exaspération. Ses yeux se plantèrent dans ceux de la dame et il vint murmurer à son oreille quelques mots.

...Ce doit être vraiment important pour qu'ils me derangent... Je ne serai pas très long... Si je ne reviens pas d'ici cinq minutes, on reprendra cela, ok?

Un léger baiser sur sa joue, et il se releva du lit, nu comme un ver, et enfila prestement ses braies, sa chemise, légèrement déchirée dans les ébats - et oui une autre - et son classique mantel qui lui donnait tant de classe, sans oublier la lame à sa hanche.

... Jawoord ja, kom ervan ik me, het is beter echt belangrijk te zijn.**

Le ton était clair, et coupa court aux appels paniqués du serveur. Celui-ci en eut même peur... Après tout, étais-ce vraiment important??? Il l'espérait... Le Vicomte avait la main bien lourde lorsqu'il était dérangé inutilement quand il est "occupé avec une visiteur"...

Le Vicomte sortit d'un pas rapide, soupirant son exaspération tout en descendant les marches et franchit le seuil du salon... Il le vit tout de suite, le reconnu tout de suite... Deldor... Un léger moment de surprise qui laissa place aussitôt à l'amusement, que pouvait-il bien faire à Bruges? Le Cerf avait sa petite idée, et il allait surment s'amuser.


Si loin de chez vous Deldor... Que faites-vous dans la belle Bruges?

Il dit ces mots sur un ton quasiment dédaigneux, menacant même; un ton de défi. L'homme semblait à bout de souffle, au bout du rouleau, désespéré... Pathétique même. Chacun de ses traits étaient tirés dans une expression de fatigue, mais non pas la fatigue qu'on guérit d'une nuit de sommeil, mais la fatigue de la vie, la fatigue de celui qui veut dormir éternellement. Et un être si minable osait vraiment venir le défier chez lui?...

---------

*Seigneur d'Harlegnan! Seigneur d'Harlegnan!


**Oui oui, je m'en viens, c'est mieux d'être vraiment important.
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MessageSujet: Re: [Archive RP] Duel à l'Hostel d'Harlegnan   [Archive RP] Duel à l'Hostel d'Harlegnan Icon_minitimeDim 18 Nov - 14:26

[Sébastien Deldor]

Obsédé par la voix divine dans son esprit, Sébastien étoit concentré sur l'idée du démon moustachu vidé de son sang, la tête coupée. Quand il vit l'objet de sa colère apparaitre devant luy, il se leva d'un bond. Il sortit son admirable épée.

HARLEGNAN! Je te tiens!

Des gardes, restés là pour le surveiller, l'empêchèrent de sauter à la gorge de l'homme. Fureur! Encore une fois bloqué tout près de sa cible! Il n’avoit point de chance vraiment.

Viens te battre! Viens mourir sous ma lame, en duel!

N’ayant point de gants, il décida d’oster sa chausse, qu'il lança au visage du Cerf avec fureur. L'homme eut un sourire et accepta le défi du Saint Chevalier. Il se calma un peu, content d'y arriver enfin. Enfin! il alloit pouvoir réaliser son noir dessein, se venger, pourfendre le démon qui luy avoit volé sa femme!
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MessageSujet: Re: [Archive RP] Duel à l'Hostel d'Harlegnan   [Archive RP] Duel à l'Hostel d'Harlegnan Icon_minitimeDim 18 Nov - 14:30

[Lunconnu]

Geoffroy était tranquillement dans sa chambre lorsqu'il entendit des cris dans l'entrée. Il en fit une rature sur son courrier ... encore du travail en refaire.

Prenant son épée qu'il mit à son coté, il sortit de son bureau pour voir ce qu'il se passait. Alors qu'il était en haut des escaliers, il vit son confrère héraut, Sébastien Deldor de Plantagenêt, sauter au cou de son cousin. Dans ses yeux, qu'une envie, le tuer.


Que se passe-t-il ? hurla-t-il ...

C'est alors, qu'il vit Sébastien, bloqué par les gardes, prendre sa chausse et la lancer au visage de Louis Hubert.


Cela sent le défi, qu'a-t-il fait encore, mon cousin.

Geoffroy ne put s'empecher de sourire, mais reprenant son calme, il descendit pour voir ce qu'il pouvait faire pour éviter une tuerie sanguinaire dans l'hostel.

Arrivant en bas, il vit le regard de son cousin. Le defi venait d'être accepté. Les prochaines heures allaient être longues...
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MessageSujet: Re: [Archive RP] Duel à l'Hostel d'Harlegnan   [Archive RP] Duel à l'Hostel d'Harlegnan Icon_minitimeJeu 22 Nov - 4:59

[Charlesdelatour]

Charles filait sur son fringant destrier par un temps épouvantable. Il quittait une déplorable cession du conseil et se rendait chez les D'Harlegnan pour se détendre l’humeur. Il finit par traverser la grande place avant d'attacher sa monture distraitement, il ne resterait pas longtemps...

C’est alors que se dirigeant vers l’entrée principale des cris se firent entendre et le spectacle de violence prit Le capitaine flamand par surprise … Il voulait du calme et de la sérénité après avoir du subir ignorance et arrogance …



Mais que se passe t il ici !!! Gardes ! MAis que se passe t il !
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MessageSujet: Re: [Archive RP] Duel à l'Hostel d'Harlegnan   [Archive RP] Duel à l'Hostel d'Harlegnan Icon_minitimeJeu 22 Nov - 5:09

[Ann]

Les premiers temps, elle les avait passé enfermée dans sa chambre d' l'Hotel St-Ange, réfugiée dans un mutisme boudeur. D'ailleurs le Burgraaf ne s'y était pas frotté. Tant et si bien, qu'ainsi cloitrée dans sa chambre, elle n'avait même pas eu vent de la présence de sa cousine en ses murs... Ce qui à bien y penser n'était pas plus mal, sinon il y aurait eu meurtre. Ainsi, le lendemain, décida t'elle de sortir du Castel qui commençait à lui taper sur le système. Elle n'était pas de celles qu'on enfermait en une cage dorée.
Ainsi, au petit matin du jour suivant, se glissa t-'elle hors de sa chambre, vêtue de la robe qu'elle avait déjà la vieille, puisqu'elle n'en avait pas d'autre... Puisque n'avait rien d'autre. A pas de louve, elle gagna le bureau du Vicomte et sans vergogne commença à fouiller les tiroirs, à la recherche d'or. Puisqu'elle était à Bruges... autant en profiter n'est-ce-pas? Or, toutes femmes, pour "profiter" a un besoin quasi viscéral d'argent. Argent dont elle se trouvait bien démunie. Ouvrant, tour à tour, tous les tiroirs que pouvaient compter le dit-bureau, elle trouva enfin ce qu'elle cherchait. Une bourse, qui, a en juger par le poids, était forte de quelques milliers d'écus sonnants et trébuchants. Le stricte minimum pour une virée dans les rues de la Capitale Flamande. La faisant voler d'une main à l'autre, elle sourit gaiement. Et sortit. Tombant nez à nez avec un serviteur du Cerf. Retenant un juron elle transforma sa grimace en sourire aimable. Et s'apprêtait à poursuivre son chemin lorsqu'une idée de génie lui vint. Le rattrapant par le colbac, elle pria pour qu'il connaisse du Français:


Toi là! Va me trouver un carrosse! Et pronto... euh... schnell? Vite quoi! Et tu m'accompagnes!Mais allez qu'est ce que tu attends!

Le relâchant, elle le regarda courir dans l'autre direction. Soit il avait compris le sens du propos, soit il la fuyait. Haussant les épaules, elle passa par les cuisines et rafla plusieurs gâteaux qui se trouvait là et semblait lui tendre les bras, évitant avec soin la bière Flamande. Une fois n'est pas coutume, elle but de l'eau.
Enfin descendant dans la Cour, elle eu le plaisir de voir attelée un coche aux armes du Cerf. Haussant les épaules, elle grimpa dans le carrosse et voyant que le pauvre troufion voulait s'en aller, elle le tira d'une main vive à l'intérieur du véhicule, avant d'essayer de lui expliquer qu'elle voulait se rendre chez les tailleurs.


Cope an cleermacker mugit-il à l'intention de celui qui menait la barque (enfin la barque)
Pourvu qu'il est bien compris, pria t-elle.
Heureusement, pour elle, il avait compris le sens profond du message et c'est avec plaisir qu'elle se retrouva face à des échoppes proposant des dizaines de modèles, des étoffes précieuses et des bijoux scintillants.
Descendant prestement, telle une enfant devant un magasin de sucreries, elle fit battre pour elle le haut du pavé par le Flamand qu'elle venait de décider de rebaptiser Alphonse, n'ayant pas compris son prénom.
Ainsi, elle entra dans la première échoppe, tandis que le commerçant déblatérait avec sa femme sur l'identité de cette nouvelle venue qui descendait d'un carrosse aux armes du célèbre LouisHubert...


... jonkvrouw van Heer van Harlegnan?

Haussant un sourcil, elle eut la désagréable impression d'être prise pour une autre maitresse du Comte. Haussant les épaules, elle tira à l'intérieur de la boutique "Alphonse": il fallait bien quelqu'un pour porter les paquets, et commença à fureter, essayer, déballer, virevolter, critiquer, s'admirer, dépenser...
Lorsqu'elle sortit, sa bourse était considérablement amoindrie, celle du marchand, considérablement grossie, ses épaules couverte d'une fourrure de zibeline hors de prix, ses pieds chaussées de bottines exorbitantes, sa robe remplacée par une autre au décolleté proprement ahurissant, et sa gorge habillée d'une rivière de saphirs. Et dans les bras d'Alphonse, il y avait une dizaine de paquets empilées à la va te faire fiche, et le pauvre garçon ne voyait sans aucun doute plus ses pieds... pas plus que sa route. Avec un sourire, elle passa à ses mains ses gants neufs et s'engouffra dans le carosse. Rien de telle que d'avoir dépensé des fortunes pour retrouver sa bonne humeur....
Durant le trajet, elle ne cessa de s'extasier sur les nouveaux tissus qu'elle avait achetés, cette merveilleuse ceci, ce divin cela, cette sublime chose, etc... sous le regard dubitatif d'Alphonse, qui se transforma bientôt en un regard ardent lorsqu'il aperçut le grain de beauté qui ornait le sein gauche de la divine Princesse. Ce que la Princesse elle même ne voyait pas, tout occupé à passer en revue ces divers achats.
Enfin, ils arrivèrent devant l'Hostel de la Place Saint-Ange. Alphonse reprit les paquets et ils entrèrent. La Princesse parlait fort, se demandant si elle pouvait guider le Flamand au son de sa voix... mais quelqu'un parlait plus fort, et ceci était inadmissible! Naméo! Glissant la tête par l'entrebaillement de la porte, elle vit alors Deldor et LouisHubert, face à face et écarquilla les yeux, avant de vociférer.


C'est quoi encore ce bazar?
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Louis-Alexandre
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MessageSujet: Re: [Archive RP] Duel à l'Hostel d'Harlegnan   [Archive RP] Duel à l'Hostel d'Harlegnan Icon_minitimeJeu 22 Nov - 5:10

[LouisHubert]

Hahahahaha, bien sur que j'accepte le duel, minable.

Le sourire moqueur du Cerf en disait long sur le fond de ses pensés, il était prêt à remettre à sa place l'insolent qui osait venir le menacer au coeur même de l'hostel! Il allait indiquer une place pour commencer les hostilités lorsque trop de personnes arrivèrent en même temps dans la pièce! Son cousin, Charlesdelatour et la ravissante Princesse! Il tourna la tête, un peu perdu par ces arrivés si peu prévisibles, surtout du fait qu'elles soient toutes en même temps, et lorsqu'il reconnut les différents protagonistes, il sourit, voila qui règle le problème.

Oh, Ann, simplement un être inférieur qui osait venir me défier en duel, de fait, je lui ai répondu par l'affirmative.

Sourire joyeux au lèvre, tel un enfant qui était heureux de la situation présente. Il allait vraiment s'amuser en effet, mais pas uniquement pour cela, la Princesse semblait plus heureuse, il ne savait pourquoi encore, mais cela le ravissait. Ils auraient bien amplement le temps d'en parler une fois que le ridicule et pathétique Deldor aurait goûté du fer de sa lame.

Le problème des témoins est règlé. Saint-Ange, tu seras le témoin de l'excecrable Deldor, Geoffroy, tu seras mon témoin. Direction la cour intérieure, la pluie n'est qu'illusion dans les situations comme celle-ci.

Et d'un pas décidé, il traversa l'hostel, direction la cours intérieure... Le vombrissement constant de la pluie atténuait ses sens et les bruits ambiants, même jusqu'à engourdir partiellement ses pensés. Pluie fracassante, elle ne faisait pas que martelé les carreaux d'un tintement sec, elle tombait de manière régulière, tel un métronome assez rapide, sur les épaules, le cou, la tête du Cerf, et bientôt elle coulait le long de son front et de ses cheveux. Le sol déjà mou par le mélange terre-eau s'enfonçait sous leurs pas. Ils étaient au centre de la cour intérieure, encadré par quatre longs murs hauts d'autant d'étages. Le sourire amusé ne quittait pas la bouche du Cerf, lui qui s'attendait à bien s'amuser, et il osa même faire une révérence respectueuse à Deldor dans le but de l'humilier. D'ailleurs, celui-ci ni répondit pas.

Puis ils dégainèrent leur épée, Deldor brutalement tel une bête, le Cerf, avec son éternelle grâce. Dans sa main droite, une lame de 90cm, assez mince, pas plus de 5cm de largeur, à la garde dorée et bien lustrée tel que, si ce n'aurait pas été de la douce pluie qui coulait maintenant le long de la lame, la garde aurait reluit de plein feu. Le manche lui, d'un argent immaculé, nervuré et torsadé de minces lignes d'or, et, reposant au bout de celui-ci, le pomeau qui avait la forme d'une croix de Sainte-Illinda, à laquelle on avait coupé le bout d'une de ses pointes pour aller s'implanter dans le manche.


Tu sais qu'avant que tu me déranges, j'avais beaucoup de plaisir avec une visiteur que tu connais fort bien, si tu vois ce que je veux dire…

Le rideau de pluie masquait quelque peu son visage, mais un oeil attentif aurait bien pu voir le sourire moqueur et malicieux qu'il envoya à Deldor, juste avant de l'inviter à commencer d'un signe de la main droite

Et tout commença.

Un long cri sauvage, une bête fonçait vers lui, avec l'énergie du désespoir, oubliant rapidement les techniques d'escrime et comptant uniquement sur sa volonté propre et la force brute. Ainsi, il envoyait des coups avec tant d'élan qu'il était facilement prévisible, et évitable. C'était vraiment pathétique pour le chevalier déchu, il fonçait de toute ses forces, mais envoyait toujours dans le vent, réussissant au moins au passage à fracasser les gouttes d'eau qui ne semblaient pas vouloir arrêter de tomber. Le Cerf évitait grâcieusement les coups, par de belles esquives à droite, puis à gauche, puis encore à droite, et plus il esquivait, plus il riait. Et puis il s'ecoeura de ce jeu ridicule, et riposta en bloquant un des coups avec son épée, mais il ne sembla pas avoir eu lieu tellement le bruit des coups était tué par le vombrissement constant du déluge. Et ils se renvoyèrent coups pour coups, malgré qu'il semblait réellement que le Cerf se jouait de Deldor, maitrisait totalement le combat, il n'était pas prêt d'en finir, et tel un escrimeur chevronné, s'amusait à le faire avancer, puis reculer, et etc., comme chat et souris. Même la pluie froide qui maintenant avait transpercée ses vêtements ne semblait pas l'affecter, il s'amusait, et continuerait.
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Louis-Alexandre
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MessageSujet: Re: [Archive RP] Duel à l'Hostel d'Harlegnan   [Archive RP] Duel à l'Hostel d'Harlegnan Icon_minitimeJeu 22 Nov - 5:12

[Arielle de Siorac]

Les minutes avoient passé. Restée seule avec le martèlement incessant des gouttelettes sur les fenestres, Arielle estoit retournée dans sa chambre, où elle estoit à présent sise devant l'astre. Le regard lointain, elle rattachoit distraitement les cordages de sa houppelande.

Alanguie, elle ne pensoit à rien, l'asme vide, les sens encor en feu mais le coeur en cendres. Le silence estoit soudain bien triste...

Avec un soupir, elle allongea nonchalamment le bras jusqu'à une table où elle avoit déposé son peigne de nacre, mais sa main effleura plutost son anneau d'or, jeté là par dépit. Sa gorge se noua. Son alliance... Son mariage... Immédiatement, une bouffée de colère vinct rosir les joues d'Arielle.


Espèce de salaud, comment as-tu pu me faire ça, Sébastien? dict-elle tout haut, s'emportant de plus en plus au fil des mots. Comment as-tu pu tant me délaisser, me désaimer, me tromper? Comment as-tu pu tuer nostre amour? je te hais je te hais JE TE HAIS jamais je ne pourrai te pardonner j'aurais bien pu mourir tu ne l'aurais mesme pas remarqué j'aurais bien dû mourir mais qu'a-t-elle donc de plus que moy pourquoi Sébastien pourquoi?

Un froncement de sourcils vinct interrompre l'escalade. Sébastien?

Un cri venoit de luy arriver de la cour intérieure... Elle avoit cru reconnoitre... Mais c'estoit impossible... Il estoit à Paris en train de se pavaner au bras de cette Smartfluid...

Arielle s'approcha de la fenestre, jeta un coup d'oeil en bas... et lanca un cri à son tour. Son époux estoit là, quatre étages plus bas, à s'élancer contre Louis Hubert!


Arrestez!!!

Paniquée, elle se rua à l'extérieur de sa chambre, vers les escaliers.

Mais il va le tuer! Il va le tuer!


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Louis-Alexandre
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MessageSujet: Re: [Archive RP] Duel à l'Hostel d'Harlegnan   [Archive RP] Duel à l'Hostel d'Harlegnan Icon_minitimeJeu 22 Nov - 5:13

[Ann]

Oh, Ann, simplement un être inférieur qui osait venir me défier en duel, de fait, je lui ai répondu par l'affirmative.

Un être inférieur? Le Cerf avait-il oublié que c'était de son cousin qu'il parlait ainsi? Morgue et orgueil du vainqueur, face au vaincu. Pouvait-il se croire vainqueur alors que la seule chose qu'il avait fait avait été d'embrasser Arielle? Pouvait-il se croire vainqueur face à un homme si pathétique? Pouvait-il croire qu'on pouvait dominer le coeur d'une femme? Qu'on pouvait l'asservir et le porter ensuite autour du coup tel un trophée de chasse? Croyait il qu'obtenir les faveurs d'une Dame suffisait à ériger en étendard la vanité mal placé d'un petit coq?
Pendant quelques secondes, elle fixa sur le Cerf un regard furieux, le haïssant profondément. Ses grands yeux d'eaux avaient pris une teinte d'orage, et si elle ne pipa mot face aux propos venimeux du Vicomte, elle n'en pensait toutefois pas moins. Il souriait qui plus est. Souriait face à son cousin qui souffrait ainsi. L'envie de lui coller une gifle magistrale pour lui remettre les idées en place était irrépréssible, à tel point qu'elle sentait presque des picotements parcourir nerveusement ses doigts. Elle serra le poing, s'enfonçant les ongles dans la paume des mains, y laissant une marque rougeatre.
Oh oui! A cet instant, elle les haïssait. Pourtant, elle savait qu'elle ne pouvait rien faire. Le défi avait été relevé. Elle ne pouvait plus intervenir. L'honneur était sacré. Celui des hommes encore plus, car c'était atteinte à leur virilité et à leur orgueil.
Alors, elle sortit à la suite des deux bretteurs. Sous la pluie battante. Maudissant même sa vesture neuve, si peu commode. Elle ressera sur elle la cape de zibeline, cherchant à se protéger de la cruelle morsure du froid. Déjà la pluie la glaçait jusqu'au tréfond de son âme... à moins que ce ne soit la peur. Ses longs cheveux d'ébènes étaient déjà trempés et des gouttes glaçaient coulaient dans son dos et sa gorge.
D'un oeil expert, elle regarda LouisHubert sortir l'épée de son fourreau. Lame très fine, garde ouvragé. C'était une rapière d'apparat, non une arme de chevalier. C'était une arme dont on se servait pour se pavaner, non pour combattre. Une lame si fine semblait bien faible face aux assauts d'une bonne bâtarde.
Un soupir vint mourir sur ses lèvres en nuage de buée. Il n'avait dit, ni l'un, ni l'autre quelle serait l'issue du duel, mais à la grande peur de la Princesse, il semblait que ce serait duel à Mort.
A nouveau, elle frisonna. Tant sous l'effet du froid glacial, de la pluie battante, que de la peur.
Et alors que le combat s'engageait, elle priait Saint-Illinda, dont la Croix reposait entre ses seins. D'une main tremblante, elle saisit la petite croix et la serra dans la paume de sa main comme si sa vie en dépendait. Les extrèmités s'enfoncèrent dans sa chair, mais elle n'en avait cure. Elle priait pour que tout ne soit que cauchemar, et qu'ils ne s'entretuent pas. Elle priait parce que l'issue était incertaine. Elle priait parce qu'il semblait que sous ce ciel d'orage, l'un d'eux devraient mourir. Elle priait parce qu'il y avait déjà eu trop de morts...
Elle priait...
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MessageSujet: Re: [Archive RP] Duel à l'Hostel d'Harlegnan   [Archive RP] Duel à l'Hostel d'Harlegnan Icon_minitimeJeu 22 Nov - 5:15

[LouisHubert]

Et une fraction de seconde trop tard, il esquiva un nouveau coup, si bien que la lame lancée avec acharnement sur le Cerf frôla son bras droit à la hauteur de l’épaule, venant fendre très légèrement le tissu et couper très superficiellement la peau sous celle-ci, si bien, que l’on aurait pu y voir quelques gouttes d’un sang âcre et quelque peu noirâtre perler sur la peau et teinter la chemise, si elles n’avaient pas aussitôt été emporté par le déluge qui fracassait la capitale. Ce n’était pas tellement la douleur du coup; elle était bien minime, mais plutôt l’orgueil qui était blessé : il venait de le toucher! S’en était trop, ce jeu avait assez duré. Le sourire amusé du Cerf disparu avant même que les premières gouttes aient été emporté par la pluie, laissant place à une expression froide, et des yeux brulants derrières le rideau de pluie, si bien que le contraste si flagrant entre feu et glace en était terrifiant.

Deldor avait déjà repris sa position, et allait renchaîner d’un coup puissant et prévisible. L’épée était levée haut dans le ciel de plomb, et les sens du Cerf étaient tous prêts à bondir. La lame tomba au même endroit que le coup précédent qui avait à peine fait mouche, le Vicomte pivota vers l’arrière en prenant appuie sur son pied gauche, de manière qu’il était maintenant à la gauche du coup d’épée. Emporté dans son élan, Deldor perdit légèrement l’équilibre vers l’avant, sa main armée se retrouvant au niveau de sa cuisse droite; c’était ce qu’il attendait, et malgré sa position éloignée, il tenta un coup fin qui devait atteindre le thorax. Le mouvement lancé, il vit clairement que la distance était trop grande, mais il pouvait atteindre le poignet et la cuisse… Le coup fin et puissant tomba, sec et dur, sur le poignet de Deldor, le coupant d’un trait et continuant son chemin dans sa cuisse, pour aller s’arrêter un peu avant le fémur. La main ainsi coupé se détendit, laissant tomber l’épée qu’elle tenait sur le sol mou et poreux de terre et d’eau, pour ensuite s’étendre non-loin. Le sang qu’elle contenait se rependait tranquillement sur le sol, tel un léger ruisseau dilué par l’eau de pluie, qui suivait les mille et un reliefs du sol ramolli. Un cri de douleur étouffé aussi bien par la pluie que l’homme retentit dans la cour intérieure, et de son poignet maintenant coupé, on pouvait y voir un long fluide rougeâtre et sombre qui y coulait doucement, d’entre les chairs déchirées et d’os tranché, mais le plus morbide restait l’état de sa cuisse, ou l’on pouvait voir une longue plaie béante de la largeur de la lame du Cerf, profonde et ruisselante de sang, la peau déchiré sauvagement et certains nerfs sectionnés dans un mélange burlesque. Sa jambe droite s’effondra sous son poids et il se retrouva un genou au sol, tenant son poignet tranché d’une main et vociférant mille insulte au travers de la pluie.

Et malgré cela, le sourire du Cerf ne revint pas… Il prit son épée de la main gauche et s’approcha d’un pas rapide vers l’homme souffrant, à une portée de bras, le regard en feu, perçant le déluge continuel. Il était maintenant insensible aux mille et une gouttelettes qui avaient tombé et continuait encore de tomber, sur sa tête. Deldor vociférait tellement d’insulte et d’expression de douleur qu’il ne vit pas que le Vicomte était si proche de lui. Peut-être voyait-il le bout de ses bottes de cuir, à genou ainsi penché, mais il n’en dit mot, surement parce ce que la souffrance prenait toutes ses pensées. Le Cerf leva sa main droite, et, du revers de la main, il envoya une gifle monumentale sur la joue gauche de Deldor; sa chevalière laboura la joue du chevalier déchu, le contact froid du métal sur sa peau bientôt remplacé par celui de la longue entaille d’une bonne dizaine de centimètre de long, assez profonde et brulante que les armoiries d’Harlegnan venait d’y laisser. Et doucement, le sang suintait de celle-ci, aussitôt balayé par les gouttes de pluie qui coulaient le long de son visage. Sous le choc, sa tête avait été projetée vers l’arrière, lui tordant douloureusement les vertèbres du cou et du début du dos.


Relève-toi Deldor, et fais face à ta mort comme un homme, ou abandonne tout de suite dans la honte et le déshonneur, le choix te revient!

Le ton était puissant, teinté de colère et de haine. Ce n’était plus le Vicomte galant en ce moment; c’état le gracieux prédateur, celui des premiers jours à Dunkerque dans son enfance, en mieux habillé, un plus de printemps et des coups d’escrime plus adéquats. Deldor se releva péniblement, tentant de mettre tout son poids sur sa jambe gauche. Au moins ce misérable avait encore de l’honneur, et il l’affronterait jusqu’au dernier moment! Il ramassa son épée sur le sol avec sa main gauche, qui n’était pas coupé, et se mis en une semi-position de combat, la seule chose qu’il pouvait faire dans l’état de son corps, ruisselant de sang et de souffrance. Sa respiration était haletante et pénible, on voyait facilement aux traits crispés de son visage qu’il vivait un martyre, mais il avait de l’honneur, et n’abandonnerait pas. Ainsi, il leva son épée haut dans les airs. Un léger sourire traversa le visage du Cerf, une sorte de légère marque de respect pour cet homme qui sur ses dernières minutes. Et il fonça, un long cri sortant de sa bouche, avançant le plus rapidement qu’il pouvait, courant même sur sa jambe à moitié coupé qui se disloquait et se tordait dans de long craquement lugubre sous le poids de l’effort. Et il voulu abattre son épée sur le Cerf, mais il ne finit jamais son mouvement. On entendit le bruit des côtes qui se fracturaient, de la chair qui cédait. D’un coup puissant, il avait planté son épée dans le thorax de Deldor, sur son flanc gauche, vers le haut. Sa respiration fut coupée, et un long ruissellement de sang rosé dû à la perforation du poumon sortait de la plaie. Le cœur n’était pas touché, mais ses vêtements étaient teintés de point de sang à certains endroits, là où les côtes cassées avaient perforés les tissus. Un éclair transperça le ciel figeant le temps et découvrant, l’espace d’un instant, la scène épique: Deldor l’épée haute dans les airs, le souffle coupé, les yeux exhorbités, le Cerf, sa lame planté dans le thorax de Deldor, le regard flamboyant. Et leurs regards se croisèrent, une dernière fois surment, car le temps reprit sa vitesse normale, au moment même où il délogeait son épée du thorax, laissant le pauvre pantin mourant s’effondrer à genou sur le sol, mouillé de pluie et de sang. Il avait le regard perdu et brumeux, les bras le long du corps, son épée reposant à côté de lui.

Et d’un coup sec, tout fut terminé. Sa lame fendit l’air, et du même coup, la gorge du mourant. Ce qui restait de sang dans le corps détruit de l’homme sortit en un long jet de la coupure, venant teinter les vêtements mouillés du Vicomte, sa lame, et son visage de quelques gouttelettes éparses. Et il s’effondra tête première dans la boue, la terre et l’eau, un long ruisseau de sang coulant sur le sol et venant rejoindre les bottes du Cerf. Il s’avança tranquillement vers le corps maintenant inerte, dos aux témoins, si bien qu’ils ne pouvaient pas voir ce qu’il faisait. Il se racla la gorge bruyamment, mais la pluie avait pris le monopole du son, et il cracha sur Deldor, maintenant mort. Le crachat tomba sur les cheveux mouillés du défunt, aussitôt balayés par la pluie torrentielle. Il se pencha sur le corps, et vit qu’il portait toujours son collier de chevalier... Chevalier déchu, reste chevalier, un d’un coup sec, il l’arracha et l’enfourna dans une de ses poches. Tous se tenaient à distance, attendant qu’il leur fasse un signe signifiant que c’était bel et bien terminé. Il se releva lentement et cria assez fort pour enterrer la pluie.

Ce duel n’a jamais eu lieu! Le corps de Sebastien Deldor de Plantagenet a été retrouvé dans cet état, sa bourse en moins, sur une route des Flandres, et a été rapporté ici par ceux qui l’ont trouvé, ils ont été récompensé comme il se doit. Me suis-je bien fait comprendre? Cela vaut aussi pour les membres de la domesticité, et je sais avoir la main très lourde!

Le ton était sans équivoque, impérial. Le Cerf reprenait le contrôle de la situation, et nul ne devait déroger à cela. Il ne faisait pas vraiment cela pour lui, car il était dans son droit, mais pour le fils du défunt; s’il apprenait que son père était mort en duel, il vouerait surement sa vie pour le venger, ce qui serait bien inutile. Et sans aucune autre forme, il quitta d’un pas rapide vers l’hostel.
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MessageSujet: Re: [Archive RP] Duel à l'Hostel d'Harlegnan   [Archive RP] Duel à l'Hostel d'Harlegnan Icon_minitimeJeu 22 Nov - 5:17

[Arielle de Siorac]

Arielle arriva en trombe, le souffle court. Elle croisa Louis Hubert alors qu'il rentroit dans l'hostel et luy lança un regard paniqué, empreint d'une profonde détresse, avant de se tourner vers la cour intérieure.

D'un coup d'oeil, elle embrassa la scène à travers le rideau de pluie. Là-bas, une forme sombre, terriblement immobile.

Une impression de déjà vu... Un corps, sur une route noire. La danse macabre d'un arbre dans le vent furieux. La mort, encor.


NOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOON!

Avec l'impression d'évoluer, au ralenti, dans un cauchemar épouvantable, elle s'élança vers le corps inerte sans un regard pour les témoins du drame. Dans sa précipitation, elle trébucha dans un pan de sa robe et s'affala lourdement près de Deldor, dans la boue.

Tirant sur le corps, elle le retourna. Un sanglot l'étrangla lorsqu'elle vict l'étendue des plaies, le sang, la chair ouverte...
Pourquoi... balbutioit-elle. Pourquoi pourquoi POURQUOI? Prise d'un tremblement irrépressible, elle l'agrippa, le palpa, essaya futilement de refermer les blessures, se couvrant rapidement de sang, tentant en vain de retenir une vie jà enfuie. La pluie s'abattoit sur elle sans relasche, délayant le sang sans diminuer l'horreur.

Une grimace de douleur déformoit ses traits. Elle planta ses yeux dans le regard mort de Deldor... et le gifla violemment au visage.


SALAUD, JE TE HAIS! JE TE HAAAAAAAAAAIS!

Tirant sur le pourpoint maculé de sang, elle se recroquevilla sur le cadavre, pliée sur ce corps tant aimé, hoquetant des je te hais... je te hais... à travers ses sanglots.

Le silence. La pluie.

Le visage enfoui dans les vestements déchirés, Arielle continuoit de s'agripper à Deldor mais ne bougeoit plus, se laissant imprégner de cette mort, voulant rejoindre son époux, voulant mourir, là, maintenant, échapper au désastre, à ce cauchemar horrible, à l'incompréhension totale.

Soudain, elle se releva et jeta vers le ciel enragé un long hurlement déchirant.


AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAHHH!


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MessageSujet: Re: [Archive RP] Duel à l'Hostel d'Harlegnan   [Archive RP] Duel à l'Hostel d'Harlegnan Icon_minitimeJeu 22 Nov - 5:20

[Sebastien Deldor]

...Et c’est ainsi que fut tué Sébastien Deldor de Plantagenêt
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MessageSujet: Re: [Archive RP] Duel à l'Hostel d'Harlegnan   [Archive RP] Duel à l'Hostel d'Harlegnan Icon_minitimeJeu 22 Nov - 5:21

[Lunconnu]

Ainsi il devait être le témoin de ce duel non officiel de son cousin. Geoffroy était sortit pour suivre le duel. Il s'était mis à l'abri d'un préau tenant son épée pour intervenir si quelqu'un voulait interrompre le duel.

Celui-ci était d'une grande violence.

Cela se voit que Sébastien est aveuglé par la haine, il se bat mieux d'habitude.

Son cousin évité sans peine les attaques brutales et prévisible de Sébastien. Le duel risquait de tourner court. Le choc des épées et le cris étaient couvert par la pluie, cela n'était pas un mal.

Puis les choses basculèrent vite. Quelques passes d'armes et c'était fini, dans son sang gisait Sébastien Deldor.

Alors, de sa forte voie, Louis Hubert donna ses consignes. Un accident était arrivé à Sébastien. Pourquoi pas. Sa femme criait et pleurait ...

Une journée bien longue pour certains. Restant à l'abri, Geoffroy attendit son cousin et rentra avec lui dans l'hotel. L'alcool allait surement couler.
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MessageSujet: Re: [Archive RP] Duel à l'Hostel d'Harlegnan   [Archive RP] Duel à l'Hostel d'Harlegnan Icon_minitimeJeu 22 Nov - 5:23

[Arielle de Siorac]

Arielle n'avoit pas bougé. Après avoir hurlé son désespoir, elle s'estoit à nouveau recroquevillée sur le corps de Deldor, transie d'horreur et de froid sous la pluie. Seuls quelques sanglots pouvoient encor laisser voir qu'elle n'avoit pas rejoint son époux dans la mort.

Des domestiques, ayant assisté de loin à toute la scène, finirent par s'approcher afin de s'occuper à la fois du défunt et de sa veuve.

Entendant le bruit de succion de leur pas dans la bourbe de la cour, Arielle releva la teste. Son regard estoit effroyable, complètement égaré. Détrempée, elle estoit couverte de sang et de boue.

Les voyant venir, elle agrippa le corps de Deldor et se mit à vociférer.


NON! N'approchez pas! Allez-vous en! PARTEZ! DISPARAISSEZ!

Décontenancés, les domestiques hésitèrent, puis firent encore quelques pas vers le couple, se disant qu'il falloit bien s'en occuper maugré cette hystérique...

Avec prudence, ils tentèrent de prendre Arielle par les épaules, mais elle se dégagea avec violence, repoussant furieusement ceux qui tentoient de s'approcher d'elle ou du cadavre de son époux.


DISPARAISSEEEEEEZ!
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MessageSujet: Re: [Archive RP] Duel à l'Hostel d'Harlegnan   [Archive RP] Duel à l'Hostel d'Harlegnan Icon_minitimeJeu 22 Nov - 5:24

[Lunconnu]

Geoffroy allait partir avec son cousin quand il entendit les cris d'Arielle.
Se retournant pour voir ce qu'il se passait, il la vit complètement folle en train d'empêcher les serviteurs de prendre le corps de Sébastien.
Elle s'accrochait à lui telle une sangsue, les serviteurs ne pouvaient et n'osaient rien faire.

Geoffroy s'approcha d'elle. Elle s'agrippa sur le corps. Lorsqu'il essaya de l'attraper elle le repoussa violemment.


Gente Dame, ca suffit !

Le ton était sec, ne laissant pas le choix. Elle commença à se débattre à nouveau.

D'un revers de la main, Geoffroy la gifla, laissant la marque de la chevalière sur la joue.
La gifle surpris Arielle, elle le regarda et ne bougea plus.
Il en profita pour la relever et l'emmener à l'intérieur. En passant il se retourna vers les domestiques.


Vous pouvez prendre le corps, ensuite vous monterez une infusion dans la chambre de cette dame.

La portant plus que l'aidant, Geoffroy amena Arielle dans sa chambre. Il la jeta sur le lit.

Vous devriez vous changer, vous êtes trempés. Je ferme la porte le temps que vous vous calmiez. On va vous monter une infusion.

Sans attendre une réponse de la dame, Geoffroy sortit de la chambre et verrouilla la porte, laissant la clé dessus.
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MessageSujet: Re: [Archive RP] Duel à l'Hostel d'Harlegnan   [Archive RP] Duel à l'Hostel d'Harlegnan Icon_minitimeJeu 22 Nov - 5:26

[Arielle_de_Siorac]

NON! NOOON! LAISSEZ-MOY! AAAAAHH!

Empoignée fermement par Geoffroy, Arielle luttoit, se débattoit, luy bailloit de futiles coups de poing pour tenter de se libérer. Ses pieds touchoient à peine le sol, rejoignant dans ce flottement l'impression d'irréalité qui luy altéroit l'esprit. Sa joue estoit en feu, là où s'élargissoit jà une ecchymose laissée par la chevalière, mais elle n'y prestoit nulle attention.

Son chagrin anesthésioit tout, annihilant jusqu'à sa pensée.

Le corps mutilé de son époux luy fut rapidement retiré de la vue, et elle se sentie traisnée jusqu'à sa chambre, telle une poupée désarticulée. Projetée sur l'odieuse douceur parfumée de son lit, souillant les draps soyeux avec la boue et le sang, elle eut tost faict de se relever pour foncer vers la porte, refermée à clef par Geoffroy. Elle frappa de toutes ses forces sur la dure paroi, griffant l'érable lisse, s'époumonant.


SÉBASTIEEEEEN!

Pendant une éternité, elle tambourina sa fureur sur cette porte, jusqu'à ce que ses mains en soient rouges, la gorge bruslante, la bouche sèche. L'ivresse de sa douleur, à force de se cogner à cette paroi, se mua en une sourde hébétude. Lentement, ses coups cessèrent, puis ses cris.

Sébastien... souffla-t-elle, anéantie, se laissant glisser le long de la porte, sur le plancher.

Elle se replia sur elle-mesme, humant cette odeur de mort mouillée dont tout estoit imprégné, sa peau, ses vestements, ses cheveux, laissant ce poison douceastre s'infiltrer dans ses veines, jusqu'à son coeur, pour que tout s'arreste. Enfin.

Sa servante Mariette revinct alors à l'hostel, tenant la menotte de la petite Rose d'une main et de nombreux paquets de l'autre. Priées par Arielle de passer l'après-midi à s'amuser dans les boutiques, elles estoient parties, quelques heures plus tost, munies d'une bourse rebondie généreusement fournie par une mère soucieuse de tenir sa fille éloignée de ses emportements sensuels.

Dès qu'elles pénétrèrent dans le hall d'entrée, elles virent que quelque drame venoit de se passer. Des chambrières chuchottoient d'un air scandalisé, au bout du couloir, tandis que des serviteurs, hélés sèchement par un majordome à la mine soucieuse, alloient et venoient dans ce qui sembloit estre un branle-bas de combat.

Une servante avec qui Mariette s'estoit liée d'amistié passa devant elles, un gobelet rempli d'un liquide fumant dans les mains.


Hé, Plectrude, que se passe-t-il?

La servante s'arresta, presque surprise de les voir là, et, jetant un regard en coin à la fillette, répondict d'un ton équivoque:

Hum... Eh bien... Pendant vostre absence, hum... il est arrivé une... mésaventure, et je... je dois aller porter cette infusion à Madame de Plantagenest...

Maman est malade? s'enquérit Rose, les sourcils froncés.

Les deux femmes échangèrent un regard, et Mariette comprit qu'un malheur les avoit frappées... encor. La gorge nouée d'appréhension, elle sentit qu'il falloit qu'elle préserve la fillette d'une révélation trop brutale et, prenant le verre des mains de Plectrude, elle eut un sourire forcé pour la petite Rose.


Ce n'est certainement rien de grave, elle a juste envie de cette tisane, c'est cela? Alors je vais luy monter moy-mesme. Rose, ma chérie, sois gentille, va avec Plectrude. Elle... Elle aimeroit que tu luy montres toutes les jolies choses qu'on t'a achetées ce jour d'hui.

La petite fronça à nouveau les sourcils, subodorant quelque menterie d'adulte, mais, pour une fois obéissante, elle acquiesça en silence.

Mariette se rendict donc seule à la chambre de sa maistresse, son angoisse enflant à chaque marche grimpée. Arrivée à la chambre, elle fut consternée de voir la porte fermée à clef de l'extérieur. Elle commença à l'ouvrir doucement... mais buta contre quelque chose, de l'autre costé.

Passant la teste par l'ouverture, elle trouva Arielle roulée en boule, sur le sol glacial, telle un chiffon sale et détrempé.


Oh, ma Dame! s'écria-t-elle, affolée.

Elle parvinct à se glisser à l'intérieur et put constater avec horreur l'état lamentable d'Arielle. Icelle, à moitié inconsciente, avoit lentement glissé dans une fièvre bienveillante.

Avec une infinie douceur, la servante luy fict boire le breuvage qu'elle reconnut pour estre une drogue puissante. Ensuite, elle la déshabilla, se mandant, terrifiée, à qui appartenoit ce sang... Et trouvant des griffures sur le dos et les hanches de sa maistresse, elle se dict que... non, quand mesme pas... Et pourtant... Son hypothèse luy mit le rouge aux joues.

Chassant ces pensées, la bichonnant tel un bébé, elle lava Arielle, l'enveloppa dans un cocon de lin et la coucha, avant de s'asseoir, exténuée, sur le bord du lit.

À présent purifié, assoupi, le visage d'Arielle sembloit paisible, presque serein...
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MessageSujet: Re: [Archive RP] Duel à l'Hostel d'Harlegnan   [Archive RP] Duel à l'Hostel d'Harlegnan Icon_minitimeJeu 22 Nov - 5:27

[LouisHubert]

Il venait tout juste de s’enfermer dans son bureau. L’élan de rage fut instantané, rapide, et surtout inattendu, foudroyant… Son sang se bouilla tel lave en un volcan en éruption, la chaleur était telle qu’il pouvait la sentir se dégager de tout les pores de sa peau, même que, si l’adrénaline du combat avait redescendu, il n’aurait eu aucun frisson dû à ses vêtements humides, que dis-je! mouillés comme une lavette, et lourds. Il le frappa de plein fouet, contractant tous ses muscles d’un coup dans un spasme prenant et terrifiant, crispant ses dents dans un grincement sourd et faisant pulser un pouls beaucoup trop élevé sur le long de ses tempes. Et il éclata. D’un revers du bras droit, il envoya valdinguer dans les airs, puis sur le sol, tout ce qui se trouvait sur son bureau : parchemins, plumes, encrier, chandelles. Le fracas aigu cassa brusquement la plénitude de la pièce perpétuellement insonorisé par la pluie tombante.

AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAARG!

Et du même coup, il prit la chaise de bois qui servait aux visiteurs et la fracassa sur le mur d’un mouvement vif et rapide, expulsant du même coup une grande partie de la colère, et extirpant des copeaux de bois un peu partout dans la pièce. Un vint même ricocher sur la joue du Cerf, qui ne réagit même pas tant il était déconnecté. Il resta debout, au centre de cette pièce frappée de la rage du glorieux et gracieux Cerf, sans dire mot, écoutant uniquement sa respiration puissante et rapide. De l’autre côté de la porte, deux domestiques étaient collés à la porte, tentant de comprendre ce qui se passait, mais n’osant intervenir et déranger leur maître. Ainsi, ils restèrent la, prétextant empêcher toute personne de rentrer, mais en fait, ils écoutaient à la porte et « surveillaient » discrètement ce qu’il faisait, prêts à intervenir « au cas où ».

Tranquillement, sa respiration redescendait, il la contrôlait, et puis il réussit à lui redonner un rythme normal. Aussitôt, il regarda autour de lui, comme revenant d’un drôle de songe, et maintenant il frissonnait… Quel gâchis… Les domestiques ramasseront. Il enleva sa chemise et ses braies mouillées et sortit sa lame de son fourreau. Elle était tâchée de sang, imprégnée même… Du sang courageux certes, pour avoir tenu jusqu’à la fin, mais du sang de Deldor tout de même… Il eut un léger rictus dégouté et essuya la lame avec sa chemise en lambeau de part les ébats d’avant-duel, et du coup qu’il avait reçu. Il fouilla à travers les tiroirs des armoires, il lui semblait avoir laissé du linge propre ici. Mais où était-il! Après maintes essaies infructueux, il trouva ce qu’il cherchait : une sobre chemise et des braies de sable. Bon maintenant, des choses à régler….

Il trouva un morceau de parchemin en assez bon état sur le sol, une bougie, et une plume pas cassée. Et puis, l’encrier versant ses larmes noirâtres et épaisses sur le sol, mais pas complètement vide, par chance.


Citation :
Au Prévôt des Maréchaux,

Messire d’Arnèke, certains voyageurs nous ont rapporté le corps inerte de feu Sébastien Deldor de Plantagenêt. Il aurait été retrouvé sur les routes flamandes, dans cet état. Je vous serais gré de venir le prendre, ici, à l’Hostel d’Harlegnan, place Saint-Ange.

[Archive RP] Duel à l'Hostel d'Harlegnan Signaturedv3
[Archive RP] Duel à l'Hostel d'Harlegnan Lhhi8

La bougie allumé, il fit couler un peu de cire, et d'un coup de chevalière, il étampa le sceau, sans se soucier des quelques gouttes de sang restée sur celle-ci, après la giflle monumentale qu'il a assenée à Deldor. Et il appela aussitôt un domestique, lui donnant la lettre scellée en lui indiquant d’aller la porter au plus tôt au Prévôt des Maréchaux.
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MessageSujet: Re: [Archive RP] Duel à l'Hostel d'Harlegnan   [Archive RP] Duel à l'Hostel d'Harlegnan Icon_minitimeJeu 22 Nov - 5:29

[Cesargl]

Cesear avait recu un courrier comme quoi il y avait eu une attaque de brigant sur les route de Flandres, il décida de se rendre à l'Hotel d'Harlegan.

En arrivant à l'hotel, on lui ouvrit les portes, on l'attendait. Il posa des quelques questions, sur les personnes qui avaient trouver le corps, et si ils avaient des informations sur les lieux de ce crimes. Mais personne ne sut repondre a ces interogations. Il décida qu'il fallait amener le corps dans un autre lieu. Il demanda à un page se trouvant en ces lieux, aller informer les maréchaux de Bruges de venir avec un vehicule pour amener le corps dans les locaux de la maréchaussée de Bruges.

Il ordonna aux maréchaux de bien surveiller le corps, car c'était une personne importante.
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MessageSujet: Re: [Archive RP] Duel à l'Hostel d'Harlegnan   [Archive RP] Duel à l'Hostel d'Harlegnan Icon_minitimeJeu 22 Nov - 5:30

[Ann]

Elle était restée là. Sous la pluie. Pantelante. Elle avait assistée. Impuissante. A cette mise à mort macabre. Un boucher égorgeant un agneau. Un enfant face à un bretteur. Trempée jusqu'à la moelle des os, elle n'avait pu esquiser un geste. Pétrifiée. Horrifiée. Indignée. Dégoutée. Elle voyait LouisHubert battre Deldor. Elle voyait son cousin mourir. Et elle ne savait que faire.
Tout d'abord Deldor avait blessé le Cerf. Il avait peché par excès de confiance. L'assaut et la touche avait agi sur le Vicomte comme la foudre. Elle avait vu la lame s'abbatre sur son cousin. Elle avait vu la main s'envoler. Elle avait vu la cuisse s'ouvrir. Elle avait vu le sang se déverser. Elle l'avait vu couler à flot. Elle l'avait vu se mêler à la boue en un mélange immonde et inomable. Elle avait vu la pluie nettoyer les plaies aussi vite qu'elle s'ouvrait. Elle avait vu le moignon sanguinolent se dresser. Elle avait vu le regard de son cousin.
Elle avait vu tellement de choses qui la marqueraient à vie. Tellement de sang. Et par dessus tout l'amour immense dans les yeux de son cousin et sa douleur inqualifiable.
La gifle fut pire que tout. Il l'humiliait. Il humiliait cet homme qui avait eu au moins le courage de venir. Il humiliait son cousin. Il humiliait son nom. Il humiliait sa famille. Il l'humiliait elle. Elle eu l'impression que la gifle s'inscrivait en une marque de feu sur sa propre joue. Mais pourtant. Pourtant, elle resta là. petrifiée. Immobile. Incapable du moindre mouvement.

Et elle le vit se dresser.

Elle le vit, droit, face à sa mort. Un temps. Son coeur manqua un battement. La lame s'enfonça dans la poitrine de Sébastien. Elle poussa un cri qui mourru sur ces lèvres. Et il osa lui trancher la gorge. Marque ultime d'irrespect à ses yeux. Un tremblement nerveux parcouru son corps et elle vit les yeux du moribond s'éteindre. Un voile brumeux ternir à jamais leur éclat.
La pluie tombait toujours mais elle ne s'en souciait pas. Elle ne le sentait plus. Le ciel versait pour elle les larmes qu'elle ne parvenait à pleurer. Et sur ses joues diaphanes ruisselait l'horreur du monde.
Elle serrait les poings à s'en briser les phalanges. Elle haletait à s'en péter le coeur. Elle fermait les yeux à s'en fendre les paupières. Pour oublier que le sang versé était le sien. Pour oublier que c'était celui qu'elle considérait comme son plus proche ami qui venait de mettre à mort cet homme. Elle fermait les yeux pour pouvoir avoir une chance de les rouvrir sur un jour où rien de tout cela ne serait.

"Jamais eu lieu..."

Les mots résonnèrent dans sa tête comme un espoir qui ne pouvait prendre corps. Comme la flamme insaisissable d'une bougie qu'on essayerait en vain de retenir.
Elle ouvrit les yeux.
Il était là. Face à elle. Et il s'adressait aux présents pour leur demander le silence. Les mots ne parvenaient pas à son cerveau... un flou cotonneux empechaient les mots de prendre un sens. Il n'oserait pas de toutes manières... Non, bien sûr... il n'oserait pas... Pas ça...
Et elle vit partir. Et elle vit Arielle s'élancer. Pourqui courrait-elle? Ne comprennait-elle pas que plus rien n'avait de sens? Ne comprenaient-ils donc pas, tous? Mais ... que faisait elle là? Pourquoi était elle ici? Maintenant? Elle était ici... à Bruges alors...
Lentement. Comme dans un songe. Elle sentit ses genoux se dérober sous son poids. Elle sentit la boue contre ses paumes. Et elle ne sentit plus rien. Plus rien. Pas même le froid mordant. Pas même la pluie glaciale. Pas même le sang qui perlait sur sa lèvre tellement elle la mordait fort pour ne pas hurler.
Ils l'avaient tous dupé. Tous. LouisHubert et ses "sentiments". Arielle et sa "vertu". Tous... Ils lui avaient menti. Elle ne leur avait servi qu'à accomplir leur lâche petits desseins. A assouvir leur libido. Et Arielle qui jouait les veuves éplorées, alors qu'il y avait fort à parier que peu auparavant elle se prélassait dans le lit du Vicomte. Peut-être avaient-ils même mis en scène toute cette mort. Ainsi elle serait débarassée de cet époux, par trop encombrant.
Lorsqu'elle releva la tête, Arielle se faisait traîner par un des témoins qui étaient présent lors du duel. Elle ne fit pas un geste pour l'en empêcher. Même lors de la gifle. Car elle, elle n'était plus de son sang.
Alors. Lentement. Seule. Elle rampa. Jusqu'à lui. A genoux. Un soupir brumeux sortit de ses lèvres. C'était son cousin si vivant cette forme déchiquetée et défigurée. C'était Sébastien Deldor de Plantagenêt. Père de Mathieu et Rose. Le long de ses joues ruisselait la pluie et elle venait s'écraser sur le corps sans vie. Et puis, elle se redressa.

Elle partait. Immédiatement.

Mais tout d'abord, elle devait aller voir LouisHubert. Pas Arielle. Car tout était sa faute. TOUT.
Comme dans un rêve, elle trouva le bureau de l'ex Graaf. Comme dans un rêve, répandant de la boue partout, elle entra. Comme dans un rêve elle asséna au Vicomte une gifle magistrale. Elle lui signifiait que plus jamais, elle ne voulait le croiser sur son chemin. Que jusqu'à son nom serait honnis. Et elle sortit.
Ensuite, elle se rappelerait vaguement plus tard, avoir trouvé un carosse, y avoir fait mettre ses malles et être partie.
Elle n'avait pas pleuré. Face au monde, elle avait opposé les barrières de sa haine. De son dégoût. De sa rage. De son mépris. Et dans le secret de son coeur, elle avait enfermé sa tristesse. Avec toutes ces larmes qu'elle ne pleurait pas...
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MessageSujet: Re: [Archive RP] Duel à l'Hostel d'Harlegnan   [Archive RP] Duel à l'Hostel d'Harlegnan Icon_minitimeJeu 22 Nov - 5:32

[Arielle de Siorac]

    Le soleil entre à flots dans la chapelle. Deldor est là, qui la regarde, qui l'embrasse avec fougue. Arielle de Plantagenêt de Dénéré, je t’aime... Il la prend par la main, l'emmène sur une colline, et luy faict l'amour, lentement, sous la vouste d'étoiles, ô Aristote qu'ai-je faict, la honte. Il a le regard vide, la gorge tranchée, le torse ouvert, il pue la mort, la pluie, le froid. Elle crie, non, mon amour, Sébastien, pourquoi m'as-tu faict ça, je te hais, j'attends un enfant de toy, je te baille cet anneau en gage de nostre amour. Il entre dans sa fromagerie, jeune et beau, il luy offre une fleur délicieuse, il lance un regard sombre à Ashram, ta peau est si doulce, tu me rends fou. Avec son air buté, il luy dict qu'il a promis à Smartfluid, qu'il n'a pas le choix, il doit faire cette révolte, nous partirons une autre fois. Elle agrippe le bras de Lamis, non, ce n'est pas vrai, je le savois, le traistre, oh Sébastien, je t'aime aussi, ne me quitte jamais, jamais! Comment as-tu pu estre jaloux de ce pauvre Tydual... Il fonce sur Louis Hubert, le regard fou, il se tourne vers elle et la faict danser sur une musique imaginaire, en pleine taverne. Le sang, la boue, elle hurle à s'en fendre l'asme, la gorge en feu. Il est assis par terre, derrière un bosquet, oh mon amour, tu es assis dans la poussière, tu vas salir ton pourpoint, il regarde Mathieu, nostre fils marche! Il marche! Allons chez nous maintenant mon amour… Des terres où nous vivrons comme nous le souhaitons… Il n'aime pas le fromage, et pourtant il vient en acheter, il la croise dans les couloirs de Flêche Dimanche, ces yeux amoureux, morts, gorgés de pluie, il luy faict construire une nouvelle fromagerie en cachette, et il luy lance un regard sombre avant d'aller rejoindre cette jeune fille, Ahava, "pour lui apprendre à nager", la belle affaire. Mon époux est mort, Deldor, tu n'as plus rien à voir avec luy, salaud, je te hais, que dis-tu du prénom Rose, tu es content? J'avois peur que tu ne le sois point, après ta réaction devant les chiens.... Il la regarde d'un air affolé, elle se meurt, aucun médecin, la douleur dans son épaule, la fièvre, il pleure, mon amour, la duchesse de Touraine m'a faict des avances. Oui, moy, Sébastien Deldor de Plantagenêt, suis prest à estre lié avec la femme de ma vie, la femme qui me rend fou d'amour et de bonheur, la femme qui fait battre mon coeur, et jure devant vous, humain comme divin, de la faire rire dans la joie comme dans le bonheur, d’estre son ami, son amant et son mari jusqu’au jour… non mesme au delà du jour où Dieu nous rappellera à luy. Il reste là, de l'autre costé de la table du Conseil, Smartfluid est là aussi, Arielle le regarde, luy parle, il l'ignore, elle se mord la lèvre, le sang perle, il ne m'aime plus, il ne m'aime plus...

Tels des fleuves de regrets, quelques jours, lourds et lents, avoient passé.

Ayant pris froid sous la pluie, Arielle souffroit d'une légère fièvre qui la faisoit constamment frissonner. Elle ne sentoit cependant rien. Après le choc de cette mort brutale, elle s'estoit réfugiée dans une bienfaisante absence, repliée sur sa douleur, à l'abri, dans l'écho lointain des odeurs et des rires d'une époque heureuse, depuis longtemps révolue, superposé à sa plongée vers le drame, jusqu'à l'horreur finale. Nul besoin de la droguer à nouveau; elle estoit de toute façon hébétée.

De son costé, la petite Rose ne comprenoit point ce qui se passoit mais estoit néanmoins totalement désemparée. Depuis qu'on luy avoit annoncé que son père estoit parti pour de bon vers le Soleil, depuis que sa mère estoit si épouvantablement absente, elle pleuroit et faisoit des cauchemars.

La servante Mariette avoit fort à faire. Il falloit bien qu'elle prenne les choses en main.

Entre les soins à apporter à sa maistresse et l'attention baillée à la fillette, elle devoit encor remplir pour Arielle des formalités administratives, cependant avec difficulté car elle savoit à peine lire et écrire. La servante avoit en outre envoyé une missive au jeune Mathieu afin qu'il rentre vite, non seulement parce que sa place estoit auprès de sa mère en ces moments d'affliction, mais aussi parce qu'on luy avoit dict que des troubles alloient encor éclater avec la Bretagne. Il luy falloit à présent songer à organiser les funérailles de Messire Deldor avant que son corps ne tombe en cendres.

De surcroist, elle rechercha rapidement une maison à acheter avec les fonds de sa maistresse. En effet, il estoit impensable de demeurer plus longuement en cette maison désormais entachée de sang dans leur esprit. Habiter chez celuy qui... ce prédateur, ce... cet estre obscène... ô Aristote... c'estoit impossible! Il falloit d'ailleurs que sa maistresse ait été bien égarée pour les faire venir jusqu'icelieu...

Enfin, Mariette réussit à dénicher, dans un quartier paisible de Bruges, une demeure spacieuse et d'un prix raisonnable. Avec les écus d'Arielle, elle l'acheta rubis sur l'ongle et embaucha des laquais afin de l'aider à déménager les biens de la mesnie jusque là.

Ne restoit plus qu'à y emmener Arielle et Rose, ce qui ne fut guère difficile, l'une et l'autre n'étant nullement en mesure de résister.

C'est dans un silence macabre que la mère et la fille se laissèrent entraisner jusqu'au carrosse. Sise à l'intérieur, Arielle émergea de son cauchemar éveillé, l'espace d'un instant.

Elle lança un long regard à cet Hostel d'Harlegnan qui avoit vu sa vie basculer. Les arcades de la façace, blanches, roides, luy sembloient faictes d'ossements humains.

Dans un crissement de roues, le carrosse s'ébranla et emmena les deux femmes et la fillette vers leur nouvelle demeure.
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MessageSujet: Re: [Archive RP] Duel à l'Hostel d'Harlegnan   [Archive RP] Duel à l'Hostel d'Harlegnan Icon_minitimeJeu 22 Nov - 5:33

[LouisHubert]

Pensées floues et tendre, aussi bien qu'accérées et sauvages, il avançait incertain dans un monde nuageux, déséquilibrant, aussi bien au sens figuré qu'au sens propre. La bouche pâteuse et sèche, les membres engourdis et baignés d'une faible chaleur réconfortante, et bien étrangement, sa main ferme sur cet objet cylindrique au contact si froid, qui se balançait au son du "floc" caractéristique au liquide fracassant les parois, et à l'odeur légèrement âcre et puissante qui s'y dégageait pour venir enivrer la pièce. Et à répétition, il venait trouver réconfort au goulot de celle-ci, d'une longue rasade lui enlevant temporairement les douleurs de la dernière gifle plus que fracassante, aussi bien pour son égo que pour son cœur et sa joue, car elle avait laissée une petite entailles pas très longue mais assez profonde qui laisserait une légère cicatrice blanchâtre. Il n’avait même pas pris la peine d’essuyer le sang qui avait perlé de celle-ci.

Et il titubait, de plus en plus, le pas incertain et l’équilibre précaire. Et plus il buvait, plus il titubait; et plus il buvait, plus il y avait de bouteilles, et ainsi, son équilibre devenait de plus en plus difficile de par le nombre de fois qu’il mettait le pied sur une d’elles. Cela faisait plus de cinq heures qu’il était enfermé dans son bureau, buvant bouteilles de vin après bouteilles de vin, cumulant l’alcool dans son sang, et testant dangereusement les limites de son foie. Et puis de toute façon, il en avait cure! Il était seul! Il pouvait se l’éclater son foie, et mourir en paix! Personne ne le pleurerait! Et si au début il était quasi-amorphe, il passa par toutes les gammes d’émotions, une après l’autre, dans une symphonie presque triste pour les membres de la maison qui surveillait nerveusement la situation de l’autre côté de la faible cloison de bois qui servait de porte.

Song and melodies change and change
And sway
But they still stay the same
The songs that we sung when the dark days come
Are the songs that we sung when we chased them away
If I ever found a pot of gold
I'd buy bottles untold of the nectar of the vines
I'm going to die with a twinkle in my eye
'cause I sung songs spun stories loved laughed and drank wine


Si au début il était mélancolique, de la douce Sancy, de la vieille époque, de tout, bientôt il s’effondra à chaudes larmes, criant douloureusement le nom d’Ann, de manière claire et nette d’abord, puis de plus en plus que le liquide vinicole coulait dans sa bouche, de moins en moins claire et nette, pour venir mourir en un faible murmure du bout de ses lèvres luisantes d’alcool. C’est alors qu’il griffonna ce mot sur un coin de parchemin qu’il avait aussitôt mis à la patte du pigeon quelque peu paniqué qui vivait dans une cage au coin de la pièce, direction l’hostel Montmorency.


Citation :
Lorsque tu liras ces mots, je serai surement déjà parti.
L’idée de t’avoir déçu m’est insupportable.
Tâche d’être heureuse, je veillerai sur toi d’en haut.

Le Cerf.

Et puis il fut agressif, il cria rageusement le nom de Brassac, sans que personne ne comprenne ce qu’il voulait dire, et il se relevait furieusement, sans toutefois être équilibré, pour foncer sur les meubles du bureau, et les détruire davantage, basculant son lourd bureau de chêne, renversant armoires et bibliothèques, éclatant babioles en tout genre sur les murs : encriers, bouteilles vides et/ou pleines, livres, etc. On l’entendit même cogner furieusement sur les murs, à grands coups de poing et de pied. Pour lui, c’était rendu le noir total, le black-out. Cet espèce d’état où l’on ne voit que les reflets d’ombres hasardeuses et indistinctibles clairement lié à l’intoxication par l’alcool. Il n’en prenait pas plus pour qu’il se mette à imaginer mille problèmes, accentuant ainsi son état de panique. Il combattait fiévreusement de coups vains dans les airs, ses démons qui le hantaient. Sa solitude, sa haine, son orgueil… Tous y étaient. Ces concepts abstraient et ô combien impersonnalisables prenaient dans sa tête rongé par l’ivresse du vin, un corps, une âme, une vie, une voix, sans pour autant qu’il ait été capable de le voir clairement, de le décrire clairement, de le sentir clairement, mais il savait qu’ils étaient là, qu’ils volaient autour de lui, qu’ils le harcelaient. Et lui, en vain, il criait et tentait de les repousser par de vains mouvements des bras en l’air, comme pour repousser des abeilles. Et puis ils tournoyèrent de plus en plus vite pour venir se fondre en une seule masse, distincte et indistincte en même temps. Elle le fixait, de ses yeux brulantes tels des charbons ardents et pétillants de fureur, car c’était bien la seule chose réellement distinctes dans cette noirceur quasi-totale. Et il cru voir ce sourire, oui, ce sourire moqueur, cet espèce de rictus de haine et de dédain… Il le connaissait bien, c’était le sien, SON sourire moqueur, celui qu’il utilisait en toutes occasions, l’exhibant fièrement comme un trophée, ou mieux, comme un chef d’œuvre théâtrale pratiqué et perfectionné avec beaucoup d’années d’expérience. Et là, cette forme floue OSAIT lui voler! Il osa le fixer, planter ses yeux dans les siens, au risque de se brûler, et il vit ce qu’il savait depuis le début. Cette ombre de haine, d’orgueil, de solitude, de dédain, d’élitisme, de moqueries était lui. En fait, c’était lui et ce ne l’était pas. Une partie de lui pour autant qu’il puisse le voir. Cette facette de lui qui le hantait, cette personne qu’il ne voulait être, mais qu’il devait être. Si c’était lui, mais que ce n’était pas pleinement lui, alors qui étais-ce? Le Mal! Pour sur que c’est lui! Le Malin! Le Diable! Il venait l’hanter, il venait le terrifier! Et il cria nerveusement, mais sans s’en rendre compte, seuls ceux qui l’écoutaient l’entendirent. Résultat : Il se moqua de lui, il éclata de rire, le ridiculisant, l’abaissant à genou et l’humiliant. Cette bête s’évanouit, laissant derrière elle la luisance de ses yeux de feu en une trainée disparaissant lentement, et son rire diabolique qui perçait la noirceur et la nuit dans une éternelle répétition de moins en moins fort. Et lui, il criait, se tordait en petite boule sur le sol, à travers les mille débris et fracas, sans réaliser que son corps était entrain de rejeter tout l’alcool en de long vomissement répugnants et aux couleurs douteuses.

Il se réveilla le lendemain, dans son lit, plus ou moins bien, nu mais propre, dans les bras de Simonne, la tête couchée sur sa poitrine nue, à la peau laiteuse et ô combien douce, massive, ferme et apaisante, d’une belle forme en poire qui montait et redescendait doucement au rythme de sa respiration. Sa main caressait ses courbes généreuses, appétissantes et satinées, et elle avait sa main dans la longue chevelure du Cerf, qu’elle caressait doucement, ou du moins, le faisait avant de s’endormir. Simonne est une belle Brugeoise de cinq ans plus jeune que le Vicomte, qui depuis toujours, est dévouée à celui-ci. Loin d’être maigre, mais sans être grosse, elle vit sur ses belles formes charnues, héritée d’une mère et d’un père inconnus. D’abord prostituée de rue puis prostituée de luxe, grâce aux influences du Cerf, la belle blonde au sourire ravageur avait vu en lui un protecteur, et depuis, dès qu’il était à Bruges, il venait la voir, pas toujours pour passer au lit, mais aussi que pour parler, car bien que de petite éducation, elle avait une curiosité intellectuelle surprenante. Et dès que les domestiques l’avaient fait appeler, prétextant que leur maître était agressif et perturbé, elle avait accouru, cancellant sa nuit de travail, pour venir calmer son Vicomte et apaiser ses pensés, car après tout, que pouvait elle lui donner de plus que quelques plaisirs charnels, elle qui était qu’une prostituée.
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